Michel Couliet, Archéologue amateur, à découvert il y a quelques années de très anciennes gravures.

"Une fois traduits, ces textes m'ont révélé une histoire extraordinaire.

Une mythologie écrite avant toutes les autres et qui raconte une société vieille de 10 000 ans encore plus ancienne que les premiers royaumes de Mésopotamie ou de Chine.

Une Civilisation où les femmes avaient une place aussi importante que les hommes. Où le féminin était sacré et où chacun avait une part de divinité en soi.

Une philosophie basée sur la quête du savoir et sur la tolérance.


Mais surtout, des préceptes qui auraient servi de fondement à presque toutes nos croyances actuelles. Des religions monothéistes (comme l'islam, le christianisme ou le judaïsme) aux polythéistes (qu'elles soient grecques, celtes, ou inca) en passant par la philosophie taoïste et aux préceptes bouddhiques.

Il apparaît très clairement que toutes les grandes civilisations ont profité des influences de cette toute première religion. Une tradition unique qui rassemble toutes les autres par la source.

Une religion mère."

lundi 7 juillet 2014

Introduction

Je m'appelle Michel Couliet

Il y a maintenant 2 ans, j'ai par hasard découvert quelque chose qui pourrait bouleverser beaucoup de certitudes sur notre histoire et sur nos croyances.
N'étant ni scientifique ni historien, c'est au simple titre d'homme ordinaire que je vais tenter de partager ce témoignage du passé qui à été oublié pendant près de 3000 ans.
Rien pourtant chez moi ne pouvait présager ni dans mon profil ni dans mon histoire que je me fasse porteur d'un tel message.

Et pourtant …

La découverte

Je vis depuis une trentaine d'années dans une vallée reculée de Bourgogne, mais, comme tout un chacun je plonge mes racines à travers presque tous les continents. Le brassage culturel ne date pas d'hier, et même le plus gaulois des français ne pourrait nier l'éparpillement de sa généalogie.
Au 19e siècle, une branche de ma famille s'était notamment établie dans la province d'Izmir, en Turquie. Cette région de contraste, qui avait au fil du temps vu passer nombre de héros et de prophètes, était restée accueillante pour le voyageur en quête de stabilité. Mes aïeux avaient ainsi trouvé à s'y installer durablement jusqu'à ce que les tergiversations de l'histoire et du temps les invitent à continuer leur route vers l'Occident.
J'avais presque oublié mon attachement à cette terre quand un matin George Couliet, mon cousin est venu me voir une lettre à la main.
Le document qu'il me mit sous les yeux était estampillé du gouvernement turc "en personne". Ne sachant pas lire le turc, c'est George qui me traduisit le message. Il semblait que nous étions tous deux héritiers d'une parcelle de terre sans valeur du côté de Selçuk dans la province d'Izmir et que le gouvernement nous proposait de nous le racheter.
En réalité il s'agissait plutôt d'un échange. C'est une mesure mise en place par Ankara pour préserver les trésors archéologiques du pays. Lorsqu'un site d'intérêt historique est découvert, l’état propose au propriétaire un bon d'échange lui permettant d'acquérir ailleurs un terrain de valeur équivalente. Ainsi l'accès des ruines est libre aux fouilles et les risques de pillages ou de dégradation sont limités.
Le terrain convoité devait donc détenir quelques vieilles pierres qui attendaient patiemment d'être exhumées.

C'est donc poussés davantage par la curiosité que par l'appât du gain que nous avons décidé de partir pour Izmir.

Un mois et demi plus tard, le temps d'organiser le voyage, nous posions le pied en territoire turc. Sans escale, nous sommes immédiatement partis avec le premier bus vers le site d’Éphèse pour voir de nos yeux à quoi ressemblait ce terrain qu'avait acheté, on ne sait pourquoi, le père de notre grand-père.
Il s'agissait un petit carré de terre pelée, sur la Colline qui sépare Selçuk des ruines de la cité antique d’Éphèse. Une partie du terrain qui laissait deviner les fondations de bâtiments anciens avait été grillagée.
Bien que propriétaires des lieux au regard de la loi nous n’osions pas franchir le rideau de fer à la vue de tous.
Nous avons alors attendu que le soir chasse les derniers cars de touristes venus visiter les ruines romaines.
Depuis le bord de notre terrain on pouvait voir les restes de ce qui avait été une des sept merveilles du monde, le temple d'Artémis. Aujourd'hui, il ne reste plus que quelques morceaux de colonnes délaissés par les touristes bien plus fascinés par la cité romaine quelques pas en aval.
Nous avions l'après-midi devant nous pour découvrir le site touristique. La cité romaine est effectivement très bien conservée.
Nous imaginions une Éphèse fastueuse du temps de son apogée. Ce n'est que plus tard que j'apprendrai que ces ruines font office de nouveauté par rapport à l'ancienneté réelle de la cité.
Le soir tombé nous sommes retourné sur notre terrain.
Les premières habitations de la ville étaient assez loin pour nous permettre de déambuler sans être vu, ainsi, nous avions toute la soirée pour comprendre l'intérêt que portait le gouvernement turc pour ces quelques cailloux.
Il n'y avait pas là de quoi tomber en pâmoison. Les murs sortis du sol décrivaient de petites pièces donnant sur un espace central devant être, à notre idée, une ancienne cour ou un atrium. L'ensemble devait faire dans les 200 m2 et les gravures, statuettes ou mosaïques que nous espérions découvrir avaient certainement disparu depuis plusieurs siècles.

Notre regard s'arrêta alors sur un chaos de roches au milieu d'une salle qui semblait être les restes effondrés d'un improbable escalier cheminant vers le sous-sol.
En dégageant les premières pierres nous vîmes qu'une brèche avait déjà été creusée laissant à peine la place pour faire glisser un homme agile.
Pas encore préparés à ramper ni à nous aventurer dans l'obscurité d'un souterrain, nous nous en sommes, ce soir là, arrêté là.
Le soir suivant, nous sommes retournés sur les lieux équipés de lampe torche et de casque de fortune. Nous avons commencé par élargir l'excavation avant de nous faufiler avec prudence vers l'inconnu.
À notre surprise, la pièce souterraine n'était pas voûtée mais couverte de très grandes dalles de pierres assises sur des murs tout aussi impressionnants. Large d'un mètre cinquante pour une hauteur qui nous permettait à peine de tenir debout, la pièce qui faisait dans les quatre à cinq mètres de long était totalement vide.
Comme tout archéologue du dimanche que nous étions, nous avons tout de suite cru avoir découvert une tombe dont les richesses cachées se dévoileraient en soufflant sur la poussière du sol. Scrutant à la lumière de nos lampes et grattant le sol nous espérions trouver une petite trace qui confirmerait nos hypothèses. Mais rien.
Il fallait nous rendre à l'évidence, la pièce était définitivement vide. Revenus à la raison, nous comprime que le trésor tant espéré n'avait certainement jamais existé.
C'est alors que, en passant machinalement ma main sur un mur, j'ai senti comme des formes gravées dans la pierre.
Éclairant latéralement la surface, nous vîmes qu'il s'agissait d'un texte ancien, qui recouvrait bien la moitie de la surface totale des murs.
George s'empressa de photographier en détail chaque parcelle écrite pendant que je plaçais la lampe au mieux pour faire ressortir les reliefs.
A ce moment, nous n'avions pas encore conscience de la bombe que représentait cette découverte.

Satisfaits de notre périple archéologique, c'est sans regret que le lendemain, nous cédions le terrain au gouvernement et à la science.
Peu après, nous sommes retournés chez nous sans remord mais curieux d'en savoir plus sur notre découverte.
Aussi, à l’affût des dernières nouvelles archéologiques, nous guettions tous deux le moment où un article parlerait de cette pièce souterraine et où un spécialiste nous dévoilerait le contenu des gravures que nous avons photographié.
Mais rien n'apparut.
J'étais évidement un peu déçu de ne pas en savoir plus. Mais persuadé que quelqu'un quelque-part étudiait la question, je ne m'inquiétais pas plus que de raison et je finis par ne plus y penser.

Pour une toute autre raison, le hasard du calendrier m'invita quelques mois plus tard à retourner dans la région d'Izmir.
Par curiosité, je décidais de retourner voir le terrain qui avait été le mien.
C'est là que je compris qu'il y avait un problème.

La totalité de la zone autrefois grillagée avait été rasée. Il n'y avait plus là qu'un terrain vague sans la moindre trace de fondation ancienne ou de galerie souterraine. Comme si le cite n'avait jamais existé.
Stupéfait je décidais de me rendre au musée archéologique d'Izmir, pour savoir ce qu'il en était, mais personne ne pu me répondre. Personne visiblement n'avait eu connaissance de quoi que ce soit. Ils m'invitèrent à m'enquérir directement à la capitale.
Je partis pour Ankara, puis pour Istanbul mais aucunes des personnes que je rencontrais ne pouvaient m'expliquer la disparition des ruines de Selçuk.
Enfin après plusieurs jours de tergiversations, j'apprenais que l’état envisageait une protection globale de l'ensemble du site d’Éphèse pour éviter à l’urbanisation de s'approcher trop près du site mais que « toutes les ruines ne méritaient pas toujours d'être préservées ».
L' homme qui m'avait dit tout cela (mais qui ne veux pas publier son nom) m'expliqua également que le seul attrait qu'avait mon ancien terrain était de faciliter l'accès à la colline d’Éphèse mais que les restes de fondations qu'il cachait n'avaient aucun intérêt historique. Sans quoi l'ensemble aurait été naturellement protégé.
Je lui fis naturellement part de mon étonnement et insistais sur les gravures étranges que nous avions photographiées. Mais l'homme semblais ignorer tout de ce que je lui disais et ne m'apporta pas plus d'explications.
Les traces de ces gravures souterraines était peut être détruites ou encore sous terre ou bien emballées dans les sous-sols d'un musée attendant patiemment qu'un chercheur daigne s'y intéresser.
Quoi qu'il en soit, je possédais pour ma part les photos de ces gravures et si personne ne le faisait, j'étais bien décidé à les faire traduire pour savoir enfin ce qu'elles racontaient.


La retranscription
Faire traduire un texte séculaire sans même connaître son écriture ni même la civilisation d’où il est sorti n'est pas à la portée de tout le monde. J'étais bien résolu à y arriver, mais encore fallait-il savoir comment.
Je montrais les photos des gravures à plusieurs spécialistes et j'appris qu'il ne s'agissait pas de grec ancien comme je l'imaginais, mais d'écriture cunéiforme hittite.
J'allais alors être confronté à deux problèmes.
Le premier était qu'il n'existe sur terre qu'une poignée d'hommes et de femmes capables de déchiffrer cette écriture, et qu'en personnes très sollicitées ils ne sont que peu disponibles au déchiffrage d'un texte aussi long.
Le second était mon absence de preuve scientifique. J'avais uniquement des photos sans trace aucune du site où elles avaient été prises et n'étant ni archéologue ni historien, je n'avais rien pour accréditer mes affirmations. Armé de ma seule bonne foi il m'était très difficile de paraître crédible aux yeux des experts.
Le manque de preuves concrètes interdisait aux scientifiques qui ont bien voulu m'aider de le faire officiellement, c'est donc à titre privé, par passion pour leur travail et peut-être par confiance en ma sincérité que certains ont accepté de traduire ces étranges gravures.
J’en profite pour les remercier sincèrement pour leur aide, car sans leurs compétences et leur générosité, ces textes dormiraient encore dans leur tombeau.
Les textes ont été traduits en mot à mot par cinq personnes différentes et ne parlant pas toutes la même langue. J'ai par la suite tout retranscrit au plus juste en essayant de donner une unité à l'ensemble.
Des parties du texte illisibles à la photo ou effacées par le temps n'ont pas pu être traduites, aussi, vous trouverez probablement un aspect chaotique à l'ensemble et vous verrez dans certains extraits qu'il manque des passages. J'ai par endroit ajouté quelques indications entre parenthèses afin de mieux comprendre les passages irréguliers. Vous trouverez aussi quelques mots que je n'ai pas réussi à faire traduire, ils vous seront donc proposés en traduction phonétique. Par exemple « AM BR » à été retranscrit en « ambri » et doit correspondre à une plante ou un arbre particulier. Cela étant la globalité des récits est respectée et l'ensemble reste cohérent.

Pour aider à la lisibilité, j'ai séparé le texte en 4 livres, chacun correspondant à un mur de la pièce souterraine et à une période définie dans la chronologie de l'histoire. Les livres écrits d'un seul tenant à l'origine sont divisés en chapitres pour faciliter la lecture.

La révélation

Une fois traduits, ces textes m'ont révélé une histoire extraordinaire.
Une mythologie écrite avant toutes les autres et qui raconte une société vieille de 10 000 ans encore plus ancienne que les premiers royaumes de Mésopotamie ou de Chine.
Une Civilisation où les femmes avaient une place aussi importante que les hommes. Où le féminin était sacré et où chacun avait une part de divinité en soi.
Une philosophie basée sur la quête du savoir et sur la tolérance.

Mais surtout, des préceptes qui auraient servi de fondement à presque toutes nos croyances actuelles. Des religions monothéistes (comme l'islam, le christianisme ou le judaïsme) aux polythéistes (qu'elles soient grecques, celtes, ou inca) en passant par la philosophie taoïste et aux préceptes bouddhiques.
Il apparaît très clairement que toutes les grandes civilisations ont profité des influences de cette toute première religion. Une tradition unique qui rassemble toutes les autres par la source.
Une religion mère.


Origine et raison du texte

Avant de m'intéresser au fond de la traduction, plusieurs questions sont apparues sans réponse sur la forme même de ces écrits.

En premier lieu, de quand datent ces textes ?
Au regard de cette traduction il ressort que ces histoires se noient dans une tradition bien plus ancienne que je ne pouvais imaginer.
L'écriture cunéiforme hittite dans laquelle sont retranscrits ces textes nous donne une première idée de leur période. Cette écriture était employée pendant la période de l'Empire hittite qui correspond environ à la seconde moitié du deuxième millénaire avant notre ère.
Ces textes ont donc entre 3000 et 3500 ans.
La prédication évoquée dans le livre IV, qui est le dernier texte gravé dans la roche, peut nous donner une idée plus précise de la date de ces textes. Nous y reviendrons mais si l'on prend comme référence certains faits évoqués dans la prédication, cette dernière histoire daterait de 1400 ans environ avant JC. Bien que la prédication ne prouve rien, la date qu'elle nous suggère correspond bien à l'écriture hittite choisie.

Pourquoi cette écriture hittite, alors qu'il n'est fait aucune mention de cet Empire ?
Comme pour la précédente question je me suis référé au savoir des historiens que j'ai consulté pour la traduction.
A l'instar des égyptiens antiques, les hittites avaient deux écritures. L'une hiéroglyphique généralement gravée cérémonieusement dans la roche et l'autre cunéiforme dessinée sur des tablettes d'argile à des fins plus commerciales et administratives. Alors pourquoi avoir écrit ces textes dans un langage « commercial » sur les parois rocheuses de cette pièce ? Aussi une interprétation probable du livre III, laisse à penser vraisemblablement à un lien étroit entre les rédacteurs de ce texte et l'ile de Crête. Or les crétois de l'époque usaient d'une toute autre écriture.
J'imagine que chaque cité devait écrire son histoire dans le langage des cultures qu'ils côtoyaient. Il semble que l'Empire hittite a étendu sa domination jusqu'à la côté égéenne aussi, l'écriture courante à Ephèse a certainement été pour un temps le cunéiforme hittite.
Mon hypothèse est que le message gravé dans ces murs ne se voulait pas hermétique mais le plus accessible dans l'espace et dans le temps. Aussi l'écriture cunéiforme devait être perçue à cette époque comme la plus internationale et la plus pérenne.
Ou bien encore pensaient-ils l'écriture crétoise sans avenir par rapport au cunéiforme qui se voulait plus moderne.
Que le but ait été de diffuser ce message à travers les âges ou de transmettre un savoir hermétique, l'endroit où ce texte a été gravé n'en demeure pas moins mystérieux.

Quelle était la fonction de cette salle souterraine ?
J'ai d'abord pensé qu'il pouvait s'agir d'une ancienne tombe. Les objets et les restes du défunt auraient été volés par des pillards au cours du temps. Mais aucune mention de ce type n'est indiquée, il n'y avait pas de nom, pas d'histoire personnelle, seule l'histoire de ce peuple y est mentionnée.
Il est possible autrement que cette salle n’ait pas toujours été sous terre. Elle aurait pu aussi bien être une pièce d'une école, d'une maison ou d'un temple, où les gens allaient pour apprendre, pour se souvenir du passé de leur peuple. Le temps aurait par la suite recouvert l'ensemble allant jusqu'à l'oublier et construire par dessus, sans savoir le trésor qui se cachait en dessous.
J'ai appris que vers 1100 avant notre ère, les doriens, que nous appelons souvent « les peuples de la mer », débarquèrent sur les côtes de la mer Égée et saccagèrent tout sur leur passage.
Les derniers porteurs de cette culture matriarcale voyant l’effondrement de leur dernier bastion, auraient pu vouloir en préserver la mémoire dans des chambres secrètes inaccessibles aux assaillants.
Aucune autre théorie ne m'ayant été proposée, je ne peux aujourd'hui m'étendre davantage sur l'utilité de cette curieuse salle.

Pour un témoignage destiné au partage du savoir, pourquoi ce texte n'est-il pas plus long ?
Il est vrai que certaine parties du texte n'ont pas pu être traduites et que d'autres on été simplifiées ou modernisées par souci de lisibilité, mais malgré cela, ce texte est particulièrement court par rapport aux premières histoires écrites connues.
Les histoires qui se racontent de bouche à oreille évoluent, se complexifient avec le temps et d'autant plus lorsqu'il s'agit de millier d'années.
Pourtant, ce témoignage ne nous livre que les événements clef sans se perdre en détail ni en description.
Il s'agit pour notre cas d'un témoignage qui reste essentiellement religieux ou philosophique. Or, lorsqu'on écrit un texte à caractère emblématique, il est très difficile de le modifier ou de l'enrichir, j'en veux pour exemple les écrits de la Bible ou du Coran que personne ne s'amuserait à modifier aujourd'hui. L'aspect résumé du texte provient peut-être donc, du fait que la transmission n'est pas orale à la manière d'une histoire qui raconte mais écrite à la manière d'un héritage que l'on transmet.


Je vous invite maintenant à lire la traduction de ce témoignage du passé, et ainsi faire resurgir du néant une histoire qui est probablement la nôtre, à tous.


Livre I chapitre 1 : le commencement

A l’origine il y avait l’unité
Etikoa, l’entité primordiale
L’eau était partout et tout était eau
Elle était immobile, intemporelle et infinie
Puis vint le feu
Avec le feu, vint la dualité
L’unité primordiale se divisa en deux.
Deux entités distinctes et complémentaires
Le feu se maria à l’eau et de l’eau naquit alors la terre et le ciel

Les éléments firent l’univers.
Il y eut alors le haut et le bas, le chaud et le froid, la lumière et l’obscurité, l’inerte et le vivant, le bonheur et la peine, le désir et la peur
De la terre naquit la lune, elle était Lanna
Du ciel naquit le soleil, il était Alamon
Lanna et Alamon ne pouvaient se rejoindre car la terre était en bas et le ciel en haut.
Un arbre poussa alors sur la terre
Ses racines étaient attachées à la terre, son tronc se dressait vers les airs et ses branches se perdaient dans le ciel.
Cet arbre relia la terre au ciel et l’horizon apparu.
Lanna traversa alors l’horizon pour retrouver Alamon dans le ciel.
Par cet acte Lanna et Alamon se fondirent. Le temps s'arrêta, l'obscurité recouvrit le monde, l'équilibre primordial fut rétabli et cet amour créa la vie.

Les plantes et les animaux apparurent alors sur la terre.
Tous séparés en femelles et mâles.
Alamon traversait le ciel puis la terre en un jour. Lorsqu’il rencontrait Lanna, elle lui apportait la force divine de rayonner dans le ciel et sur la terre. Et Alamon donnait à Lanna la rondeur qui apporterait la vie.
Lanna et Alamon créèrent un premier monde.
Mais ce monde ne leur plaisait pas, les plantes étaient piquantes et leurs fruits amers, les bêtes étaient sottes et violentes, aucun amour ne naissait en eux et la vie se tarit.
Alors Lanna et Alamon créèrent un deuxième monde.
Dans celui-ci les arbres étaient grands et beaux, les animaux étaient vifs et majestueux, sages et sensibles. Chaque jour ils remerciaient Lanna et Alamon de leur avoir donné vie, alors Lanna et Alamon étaient heureux de ce monde.
Mais un jour Lanna tomba malade. Fiévreuse elle se coucha pendant 30 jours et 30 nuits. Alamon resta au côté de Lanna et n’éclaira plus le monde. Alors tous les êtres de ce monde qui voyaient leur mère souffrir moururent de tristesse.
Quand Lanna se réveilla après 30 jours et 30 nuits tout avait disparu du monde qu’elle avait fait naître.
Lanna et Alamon créèrent un troisième monde. Avec des êtres différents, des petits et des grands, avec des plantes piquantes et des plantes sucrées avec des animaux doux et des animaux froids. De son ventre Lanna fît naître un nouveau monde plus sage que le premier et moins fragile que le second.

Une nuit où Lanna était ronde, elle se coucha dans l’horizon de la mer Axana.
Au matin, deux poissons en sortirent en portant une enfant sur leur dos. On l'appela Makéha.
Emerveillé par sa beauté, Alamon voulu un second enfant à son côté.
Alamon se coucha dans la mer intérieure, et le lendemain, deux dauphins tirèrent des eaux un garçon. On l’appela Bakouha.

Les enfants grandirent sur terre parmi les animaux et les plantes. Bakouha trouvait dans la mer les nourritures qu’il leur fallait pour vivre. Makéha trouvait dans les rivières les matériaux utiles à faire abris et outils.
Chaque soir ils se retrouvaient sur un récif et contemplaient l’horizon qui les avait vu naître.
Un jour Makéha fit tomber une coque de noix dans la rivière, elle regarda la coque s’en aller dans le courant en direction de la mer. Plus tard elle parla à son frère de ce qu’elle avait vu.
Les années passèrent. Lorsque Makéha et Bakouha eurent dix huit ans, ils partirent tous deux dans une coque géante qu’ils avaient fait de branches et de résine pour traverser la mer et rejoindre l’horizon. Ils s’étaient aimé et avaient retrouvé l’Etikoa divin.
Lanna leur dit :

- Vous êtes nos enfants et avez grandi dans notre amour, à présent vous avez retrouvé l'Etikoa primordial, vous êtes maintenant égal à vos parents et libres de vos vies. Partez vers la mer et trouvez un récif pour faire vivre vos enfants et les enfants de leurs enfants. Jamais vous ne serez seul, car par le ciel et la terre nous serons toujours là.

Livre I chapitre 2 : les premiers hommes

Alamon voulu alors de nouveaux enfants.
Lanna donna le jour à un fils, puis à une fille. Ils s’appelèrent Taros et Mangi
Lanna et Alamon voulurent alors séparer leurs enfants pour qu’ils ne puissent s’aimer, devenir leurs égaux et partir à leur tour. Ils cherchèrent alors parmi les animaux de la terre ceux qui pourraient élever Taros et Mangi.
La lionne, reine des terres, dont la beauté, la force et l’intelligence sont sans égales, adopta Mangi.
Le taureau roi des terres don la robustesse, l’élégance et la vigueur sont sans égales, adopta Taros.
Les deux enfants grandirent séparément auprès des animaux qui les protégeaient.

Un jour, Mangi s’ennuyait, elle s'assit sur une pierre pour réfléchir.
Le serpent qui habitait cette pierre lui demanda d’où lui venait cette tristesse.
Mangi lui dit sa solitude et le serpent comprit, il lui dit alors :
- Je connais Lanna et Alamon car c'est eux également qui m'ont donné la vie. Eux-même sont nés de la terre et du ciel, mais comme toi, ils étaient seuls. Lanna était seule sur la terre Alamon seul dans le ciel. Ils pouvaient se voir, mais ne pouvaient se toucher. Alors l'arbre de vie poussa reliant la terre et le ciel. Lanna pu rejoindre Alamon. Ils s'aimèrent et firent naître le monde. Alamon s'illumina pour éclairer ce monde et Lanna créa le temps pour qu'ils s'épanouissent.
Mangi lui demanda alors où se trouvait cet arbre.
- Va en terre d'Aha où Makéha a grandi avec son frère Bakouha, là tu trouveras l'arbre et ta vie s'éveillera.

Mangi alla en terre d'Aha et trouva l’arbre de vie.
Un oiseau se posa sur une branche, il guidait Taros.
Mangi rencontra Taros et Taros rencontra Mangi
Ensemble ils gouttèrent les fruits de l’arbre.
Alamon vit ses enfants assis sur les branches de l'arbre et leur dit :
- Vous êtes nos enfants et avez grandi dans notre amour. Vous vous êtes retrouvés alors que nous vous avions séparés. Vous vous êtes aimés et avez retrouvé l'Etikoa primordial. Maintenant, comme vos parents vous savez donner la vie. Vous avez l'esprit qui vous rend libre. Je ne vous retiendrai pas si vous partez, mais nous serons toujours avec vous car nous vous aimons.
Mangi quitta la lionne, celle-ci lui donna sa crinière pour qu'elle garde toujours en elle sa vaillance et sa grâce.
Taros quitta le taureau qui lui donna ses cornes pour qu'il demeure fort et courageux.
Mangi et Taros quittèrent la terre d'Aha et s'installèrent sur les rives de la mer blanche
Ensemble ils eurent 6 enfants, 3 filles et 3 garçons.
Leur première enfant fut une fille. Elle s’appelait Menat
Elle eut un frère du nom d’Adja
Puis naquirent Tikis, Istar, Kaour et Aris
Menat, était la plus âgée et la plus sage, elle commandait la famille avec son frère Adja.
Adja était le plus grand par la taille et le plus fort. Il savait façonner les outils pour la chasse et pour se défendre des animaux.

Des trois sœurs, Istar était la plus belle. Un jour de grande chaleur Istar alla se baigner près d’une rivière, en sortant elle s’allongea sur le sol pour se sécher au soleil. Alamon ébloui par sa beauté se pencha sur elle et l’aima. Alamon dit alors à Istar que son amour serait marqué dans le ciel par la plus belle étoile et qu’elle serait visible avant l’aurore et après l’aube. Ainsi chaque âme aimée serait immortalisée pour toujours dans le ciel. De cette amour naquît Shera, belle comme sa mère et lumineuse avec des cheveux d’or.
Kaour et Aris étaient jumeaux mais très différents. Kaour était rouge, hirsute fort et violent. Aris était maigre et pâle. Kaour aidait Adja à la chasse, il faisait des enclos et retournait la terre pour Tikis. Pourtant Istar, la plus belle de ses sœurs n’avait d’yeux que pour Aris qui était trop maigre pour travailler.
Tikis savait parler aux animaux, elle savait faire pousser les plantes et savait lire dans l’esprit des hommes. Elle vit la jalousie qui naissait dans le cœur de Kaour et fut triste pour lui.
Un soir elle alla lui parler et lui offrit son amour.
Mais cet amour ne suffisait pas à Kaour car il aimait Istar et voulait l’épouser.
Aris qui était également désiré par Istar voulu la protéger de Kaour.
Bien que leurs forces soient inégales, les deux hommes se battirent pendant un jour et une nuit.
Tikis courut voir Menat et Adja pour qu’ils arrêtent ce combat, mais lorsqu’ils arrivèrent, Kaour avait tué Aris.

Une grande tristesse s'abattit sur les enfants de Lanna et Alamon. Ils enterrèrent Aris dans la terre où était née Lanna. Alamon désemparé se montra de moins en moins dans le ciel, les animaux se cachèrent pour pleurer la mort d’Aris, les plantes perdirent leurs feuilles, seul l’arbre de vie resta vert.
Kaour était le plus triste de tous, il avait tué son frère à cause de sa rage. Tikis en parla à Mangi qui pardonna à son fils.
Mais Kaour, lui ne se pardonnait pas et se donna la mort pour rejoindre son frère.
Mangi et Taros brûlèrent son corps pour qu’il rejoigne le ciel qui avait fait naître Alamon.
Alors le froid devint encore plus violent et les enfants de Lanna et Alamon ne sortirent plus pendant 30 jours.
Alamon au plus profond de son deuil voulut revenir au ciel pour redonner espoir à son monde.
Sa présence réchauffa les cœurs et la terre et le monde reprit vie.
Un matin Istar sortit et alla déposer une larme sur la tombe de son frère. Cette goutte d’amour redonna alors vie à Aris.
Il ressortit de terre plus mince et plus blanc qu’avant.
Istar l’embrassa mais Aris ne réagit pas et demanda où se trouvait son frère Kaour.
Menat qui était sortit avec les siens pour le voir renaître lui dit que Kaour s’était donné la mort et que son esprit résidait dans le royaume d’Alamon.
La vie sur terre avait repris, mais Aris restait attristé pour son frère. Il décida alors de vivre sous la terre la moitié de l’année en mémoire à son frère.
Menat eut 12 enfants d’Adja. Ils s’appelaient Damesh, Peth, Sakese, Alami, Emine, Atrice, Set, Akoas, Débes, Enticle, Touran et Elom.
Tous se dispersèrent à travers la terre et se multiplièrent.

Tikis eut un garçon de Kaour, elle l’appela Aram
Aram, fort comme son père, avait gardé les dons de sa mère, il vécut parmi les animaux loin des hommes.
Tikis eut un deuxième fils d’Adja qu’elle appela Eneke. Eneke était aussi fort et puissant que son frère Aram mais il était plus sage. Il ne savait pas parler aux bêtes, mais pouvait faire pousser les plantes sur tous les sols. Lorsqu’il devint adulte il partit en quête de son frère.
Il fallut 12 années à Eneke pour retrouver son frère. Ensemble ils revinrent parmi les hommes.
...
Istar eut une fille de Aris, elle s’appelait Anna. Comme son père elle était mince et pâle, mais comme sa mère, d’une beauté exceptionnelle.
Istar eut une troisième fille du nom de Mirina. Elle avait les cheveux orange et était aussi belle que ses deux sœurs Shera et Anna.

Elome, fils de Menat et Adja, était épris de Mirina. Mirina lui promit son amour en échange de quelque chose aux couleurs de sa chevelure. Elome chercha pendant trois années une chose dont la splendeur soit égale aux cheveux de Mirina. C’est au sommet d’une montagne qu’il trouva au bout d’une branche une flamme orange qui dansait avec le vent. Il prit la branche et dompta le feu pour l’apporter à Mirina.
Mirina l’aima et comme une flamme qu’on passe de branche en branche, lui transmis son pouvoir divin en ravivant le sien.
De leur descendance naquirent les Elomites.
Débes fils de Menat et Adja, était épris d’Anna. Anna lui promit son amour s’il lui apportait un objet aussi noir et brillant que ses cheveux. Débes chercha pendant une année, et c’est au fond d’une grotte qu’il trouva une pierre noire aux reflets pâles. Il la brisa et en fit une lame plus tranchante qu'aucune autre. Il en fit un couteau et l'offrit à Anna. Anna l’aima et de leur descendance naquirent les Annaïdes.

Damesh, premier fils de Menat et Adja était épris de Shera, la première fille d'Istar. Shera lui promit son amour en échange de quelque chose dont la brillance égalerait celle de ses cheveux. Damesh chercha pendant une année et c'est en plongeant dans le fond d’une rivière qu'il trouva la roche qui brillait comme le jaune des cheveux de Shera. Il fit de cette roche un anneau qu'il offrit à Shera et Shera l’aima. Elle garda l'anneau jusqu'à sa mort. De leur descendance naquirent les Damis.

Livre II chapitre 1 : les peuples de l'eau

Makéha et Bakouha avaient quitté leur pays.
Ils avaient traversé la mer et l’océan et avaient trouvé au-delà de
l’océan des nouvelles terres.
Ils s’installèrent sur une île à plusieurs jours de toute côte. La mer leur donnait le poisson, les plantes leur offraient
les remèdes à leur maux.
La roche et le bois leurs servaient d’abri.
Loin des hommes et des bêtes dangereuses ils vivaient en paix.
Ils eurent 7 enfants qui, plus tard, en eurent à leur tour. Le couple
devin une famille, la famille un clan, le clan, une tribu.

Quand vint la 144eme naissance, Makéha réunit les siens.
Et leur dit :
- Vous êtes mes enfants et les enfants de mes enfants, vous êtes tous les enfants de Lanna et d'Alamon qui nous ont protégés et nous aiment. Mais la pêche ne nous nourrit plus, les arbres ne donnent pas assez de fruits pour tous. Même les oiseaux et les animaux sont agressifs car la nourriture leur manque aussi.


Bakouha prit la parole et dit :
J'ai vu parmi vous des sentiments qui n'existaient pas autrefois
certains son jaloux, d'autres se battent. L'Etikoa est perturbé.
Nous sommes à présent trop nombreux mais vous êtes tous nos enfants et les enfants de nos enfants, et je ne veux pas que certains s'en aillent pour que d'autres restent.
Nous allons donc tous partir de cette île et trouver de nouvelles
terres pour nous accueillir.
Quand viendra le grand jour d'Alamon, nous quitterons tous cet
endroit qui vous a tous vu naître.

Chaque clan fabriqua un bateau assez grand pour accueillir femmes, hommes, enfants et vivres pour plusieurs semaines. Quand arriva le grand jour d'Alamon. Ils partirent l’un vers l’Est l’un vers le Sud, l’un vers l’Ouest et le dernier vers le Nord. En signe de fraternité pour eux et leurs descendances, ils s’engagèrent à traiter tous les descendants de Makéha et de Bakouha comme frères et sœurs. Chacun embarqua et Makéha et Bakouha ne voulant choisir qui accompagner restèrent sur l'ile laissant partir leur descendance comme l'avaient fait Lanna et Alamon pour eux même.
Ils furent à nouveau seuls pour le restant de leur vie.