En
vérité le terme de religion n'est pas le plus approprié, car il
n'y a pas obligatoirement de croyance en une divinité quelconque
dans ces préceptes.
S'il
est vrai que le soleil et la lune sont célébrés comme des forces
supérieures, il n'est nul part fait mention d'idolâtrie ou de dogme
à leur sujet. Ces entités peuvent être perçues comme des
allégories du féminin et du masculin et les célébrations qui y
sont liées n'imposent aucune croyance. Il est ainsi permis de
suivre les valeurs de la religion mère sans nier sa croyance en un
Dieu ou son athéisme.
S'il
ne s'agit pas d'une religion, nous pouvons lui trouver d'autres
appellations : tradition mère, source culturelle, mythe originel,
philosophie...
Tradition
Nous
avons un ensemble de traditions qui nous viennent du plus profond des
âges et que nous retrouvons à travers les différents livres de la
religion mère. Les rîtes de passage pour devenir prêtre ou
prêtresse, les divers étapes de la vie marqué par des fêtes tel
que le baptême ou le passage à l'âge adulte, les fêtes de
saisons, tout cela participe à une tradition qui existe encore
aujourd'hui.
Chaque
culture à donné un sens et une forme particulière à chacune de
ces traditions, mais les grandes lignes sont restées les mêmes.
C'est
peut-être les traditions plus que les préceptes et le mythe qui ont
le mieux survécu aux circonvolutions du temps.
Sources
culturelles
Il
y a quelques décennies des chercheurs ont constaté une sorte de
tronc commun à des cultures qui normalement n'avaient aucun lien.
Ils avaient en particulier remarqué des similitudes entre la culture
maya et la culture égyptienne, pourtant séparées par l'océan.
A
cette époque, personne ne voulu admettre qu'il y ait pu avoir
quelque contact entre ces deux mondes. Je me souviens moi-même avoir
trouvé cette théorie aberrante.
Mais
force est de constater que leurs observations était justes.La
plupart des cultures humaine ont vraisemblablement des liens qui date
d'avant même l'épanouissement des premières sociétés.
Mythe
originel
Dans
les grandes lignes, ce récit et ceux qui en découlent racontent
tous les même choses :
Un
monde parti de la séparation entre le ciel et la terre.
Un
couple amoureux qui fait naître le monde.
Un
arbre qui fait le lien entre deux monde.
Des
peuples et des mondes anciens qui ont disparu.
Des
rois et des reines qui se disputent et se font la guerre.
Des
personnages mythiques au destin improbable.
Des
prophète qui annoncent un monde meilleur.
…
De
tous temps les hommes se sont raconté des histoires, et visiblement
parfois les mêmes sans le savoir. Ce qui est à retenir pourtant ce
ne sont pas tant les histoires mais la morale qui en découle. Il
arrive pourtant que l'histoire ne change pas mais que la morale soit
transformée. Ainsi, dans la genèse, par exemple, Dieu puni les
premiers hommes pour avoir voulu monter à son niveau en croquant
dans le fruit de l'arbre du savoir. Or dans le livre du monde, il
apparaît bien que le soleil les félicite pour cette action.
Il
nous faut donc nous méfier des interprétations subjectives de ceux
qui transforment les mythes en fonction de leur intérêt.
Philosophie
L'ensemble
des quatre livres raconte des histoires, certainement transmises
oralement pendant des siècles puis retranscrites dans un ensemble
résumé comme pour en garder l'essentiel.
Il
ressort de ces textes quelques fondamentaux porteur de messages. Ils
n'ont pas pour but nécessairement d'imposer un dogme, mais plutôt
de donner un éclairage pour inciter chacun à s'améliorer.
Les
trois grands préceptes de Mirina, les douze principes des pagasis et
même les morales des différentes histoires sont finalement les
messages essentiels à retenir dans ce livre.
Celui
qui lira ce témoignage pourra selon son grès croire ou non en
toutes ses histoires, il sera libre d'accepter ou non l'idée que ces
mythes sont à l'origine de ceux d'aujourd'hui mais il ne pourra nier
les valeurs que porte ce témoignage.
Société
matriarcale
S'il
est une chose clé à retenir, selon moi qui distingue principalement
les peuples de la religion mère de nos sociétés contemporaine,
c'est le matriarcat.
Le
livre I met la femme et l'homme exactement au même plan.
Les
personnages principaux du livre II sont des femmes.
Le
livre III insiste sur le principe de féminin sacré.
Mais
ces peuples ne montrent pas pour autant une société matriarcale où
les femmes dominent les hommes comme les grecs anciens l'imaginaient
au sujet des Amazones. L'égalité est parfaite.
Pour
reprendre les thèmes du mythe fondateur, le monde a été enfanté
par l’alliance entre la lune et le soleil, mais aucun n'est
supérieur à l'autre, aucun n'est mieux que l'autre.
La
seule différence est la divinité naturelle qui est en chaque femme
qui impose un respect permanent a leur égard.
Notre
civilisation mondiale actuelle est très diversifiée, mais il est un
point commun à travers tout le globe c'est la supériorité que
s'arrogent les hommes vis à vis des femmes.
Pourtant
des traces de sociétés matriarcales ont persisté sur tous les
continents pendant des millénaires. Les femme dominaient souvent
leur tribu en Arabie avant l'arrivé de l'islam, les amazones de
Crimée terrorisaient les grec, les amazones d’Amazonie ont donné
leur nom à la plus grande foret du monde, les Mosos en Chine
continuent encore aujourd'hui à valoriser les femmes.
Le
patriarcat que nous connaissons tous aujourd'hui n'est donc pas
immuable et s'en défaire ne devrait pas être si difficile.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire