Ce récit a été gravé entre -1000 et -1500 et il semble raconter des faits qui remontent encore plus loin dans le temps.
Cette époque de l'histoire préfigure tous les écrits fondateurs des religions actuelles :
le Rig-Véda, première texte canonique de l’hindouisme, daterait environ de -1000.
La Théogonie d'Hesiode, un des textes les plus anciens sur la mythologie grec fut écrit au environ de - 700
la Thora, texte fondateur du judaïsme, est un ensemble de textes anciens rassemblés autour de -600.
les préceptes de Confucius et de Lao-Tseu datent approximativement de -500.
la Bible et le Coran ont moins de 2000 ans.
Pourtant, Nous retrouvons dans beaucoup de ces ouvrages des similitudes troublantes avec les récit du livre du monde.
Bien sûr, certains thèmes sont récurants d'une civilisation à l'autre sans qu'il n'y ait eu pour autant de liens entre elles. Le soleil, la lune, les étoiles, les saisons, les bêtes et les plantes ont inspiré les hommes de tous temps et en tous lieux. Si les Perses, les égyptiens et les Mayas adoraient le Dieu solaire, ce n'est pas là une élément prouvant qu'il y ai eu contact entre leurs cultures.
Mais d'autres récit plus particuliers se retrouvent curieusement à travers le monde avec une précision déroutante.
En faisant quelques recherches, que ce soit en Amérique, en Asie en passant par l’Afrique et l’Europe, j'ai trouvé une multitude d'histoires qui reprennent les même thèmes :
Le Dieu cornu, les trois frères fondateurs, la rivalité entre deux jumeaux, le peuple ancien civilisateur, le baptême, l'amour rituel...
Je n'ai pas les compétences pour dresser un inventaire complet de tous ces mythes, aussi je ne donnerait ici que deux exemples que je trouve assez parlant.
La déesse mère
Le livre du monde ne parle pas à proprement parler de déesse mère, mais la lune (Lanna) est bien l'entité féminine qui fait naître le monde. On remarque aussi que les femmes du livre I représentent toutes certains aspect de la féminité divine.
Mangi, en particulier comporte la syllabe « ma » dans son nom, chose que l'on retrouve dans presque tous les nom de déesses mère à travers le monde :
Matrae chez les Celtes, Mari chez les Minoens, Pakamama chez les Mayas, Moneiba chez les Guanches (iles canaries), Mazda chez les Perses, Marie chez les Chrétiens...
Ces exemples ne se limitent pas aux peuples de langues indo-européenes dont la souche du mot « maman » est commune. Le concept de déesse mère semble donc avoir germé en un point donné il y a très longtemps pour se diffuser ensuite à travers le monde.
Le principe de déesse mère se serait ensuite estompé dans la multitude des Dieux des religions polythéistes (comme Gaia chez les grecs), ou serait passé au second plan derrière un Dieu unique dans les religions monothéiste (comme Ashera chez les hébreux).
Le déluge
Le livre du monde, parle d'un déluge qui aurait détruit toutes les cités côtières du peuple des akos et signé par la même la fin de leur hégémonie.
Ce mythe existe un peu partout dans le monde, dans des versions plus récentes que celle des akos mais qui semble vouloir raconter la même chose :
l'arche de Noé, sans doute l'histoire la plus connue, parle d'un déluge voulu par Dieu et d'un homme qui emmène les innocents sur un bateau pour les sauver.
L'histoire d'Atrahasis, raconté dans l'épopée de Gilgamesh, raconte à peu de choses près la même histoire. La plupart des spécialistes s'accordent aujourd'hui pour dire que ce récit à servi de modèle pour l'histoire biblique. Chose intéressante, l'épopée de Gilgamesh a été écrite en Mésopotamie à une période presque aussi ancienne que celle du livre du monde.
L'histoire de l’Atlantide parle également d'un déluge destructeur. Ce récit viendrai d'un prêtre égyptien qui évoque la disparition d'un continent entier au milieu de l'atlantique. Bien sûr la théorie du continent disparu n'est pas crédible, mais si un peuple de marin venu de l’océan avait rencontré les premiers égyptien, il aurait certainement inspiré cette histoire.
Le Veda, texte fondateur de l’hindouisme fait lui aussi mention d'un déluge auquel Manu aurait survécu de la même manière que Noé et Atrahasis.
En Chine, le Huainanzi parle aussi d'un déluge. À la différence que cette histoire ne parle pas de punition des Dieux, mais simplement de catastrophe naturelle.
En Amérique du sud, la civilisation Maya, pourtant perchée dans les montagnes parle elle aussi d'un déluge dans le Popol Vuh, (un texte sacré).
Au regard de tous ces exemples, trois hypothèses s'offrent à nous.
Soit un déluge a vraiment eu lieu sur toute la planète et chacun l'a retranscrit à sa manière. Mais dans ce cas, comment explique-t-on que les climatologues n'en trouvent toujours aucune trace ?
Soit il y eu à différentes périodes des petites catastrophes locales qui ont marqué les esprits (déluges, tsunamis, tremblements de terre …). Mais dans ce cas, comment expliquer la similitude entre toutes les histoires qui parlent d'un homme emportant dans son bateau les siens et les animaux ?
Soit il n'y a eu qu'un déluge local dont l'histoire a fait progressivement le tour du monde. Mais dans ce cas, il nous faut admettre qu'à une époque très reculée, les hommes voyageaient et commerçaient déjà sur de longues distances.
Si comme je le comprend les religions actuelles se sont bien inspirées des mythes du livre du monde, nous devrions rechercher dans les sources de chacune si les valeurs essentielles ont également étés transmises ou si elle ont été dilué dans le temps.
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