Michel Couliet, Archéologue amateur, à découvert il y a quelques années de très anciennes gravures.

"Une fois traduits, ces textes m'ont révélé une histoire extraordinaire.

Une mythologie écrite avant toutes les autres et qui raconte une société vieille de 10 000 ans encore plus ancienne que les premiers royaumes de Mésopotamie ou de Chine.

Une Civilisation où les femmes avaient une place aussi importante que les hommes. Où le féminin était sacré et où chacun avait une part de divinité en soi.

Une philosophie basée sur la quête du savoir et sur la tolérance.


Mais surtout, des préceptes qui auraient servi de fondement à presque toutes nos croyances actuelles. Des religions monothéistes (comme l'islam, le christianisme ou le judaïsme) aux polythéistes (qu'elles soient grecques, celtes, ou inca) en passant par la philosophie taoïste et aux préceptes bouddhiques.

Il apparaît très clairement que toutes les grandes civilisations ont profité des influences de cette toute première religion. Une tradition unique qui rassemble toutes les autres par la source.

Une religion mère."

lundi 7 juillet 2014

Introduction

Je m'appelle Michel Couliet

Il y a maintenant 2 ans, j'ai par hasard découvert quelque chose qui pourrait bouleverser beaucoup de certitudes sur notre histoire et sur nos croyances.
N'étant ni scientifique ni historien, c'est au simple titre d'homme ordinaire que je vais tenter de partager ce témoignage du passé qui à été oublié pendant près de 3000 ans.
Rien pourtant chez moi ne pouvait présager ni dans mon profil ni dans mon histoire que je me fasse porteur d'un tel message.

Et pourtant …

La découverte

Je vis depuis une trentaine d'années dans une vallée reculée de Bourgogne, mais, comme tout un chacun je plonge mes racines à travers presque tous les continents. Le brassage culturel ne date pas d'hier, et même le plus gaulois des français ne pourrait nier l'éparpillement de sa généalogie.
Au 19e siècle, une branche de ma famille s'était notamment établie dans la province d'Izmir, en Turquie. Cette région de contraste, qui avait au fil du temps vu passer nombre de héros et de prophètes, était restée accueillante pour le voyageur en quête de stabilité. Mes aïeux avaient ainsi trouvé à s'y installer durablement jusqu'à ce que les tergiversations de l'histoire et du temps les invitent à continuer leur route vers l'Occident.
J'avais presque oublié mon attachement à cette terre quand un matin George Couliet, mon cousin est venu me voir une lettre à la main.
Le document qu'il me mit sous les yeux était estampillé du gouvernement turc "en personne". Ne sachant pas lire le turc, c'est George qui me traduisit le message. Il semblait que nous étions tous deux héritiers d'une parcelle de terre sans valeur du côté de Selçuk dans la province d'Izmir et que le gouvernement nous proposait de nous le racheter.
En réalité il s'agissait plutôt d'un échange. C'est une mesure mise en place par Ankara pour préserver les trésors archéologiques du pays. Lorsqu'un site d'intérêt historique est découvert, l’état propose au propriétaire un bon d'échange lui permettant d'acquérir ailleurs un terrain de valeur équivalente. Ainsi l'accès des ruines est libre aux fouilles et les risques de pillages ou de dégradation sont limités.
Le terrain convoité devait donc détenir quelques vieilles pierres qui attendaient patiemment d'être exhumées.

C'est donc poussés davantage par la curiosité que par l'appât du gain que nous avons décidé de partir pour Izmir.

Un mois et demi plus tard, le temps d'organiser le voyage, nous posions le pied en territoire turc. Sans escale, nous sommes immédiatement partis avec le premier bus vers le site d’Éphèse pour voir de nos yeux à quoi ressemblait ce terrain qu'avait acheté, on ne sait pourquoi, le père de notre grand-père.
Il s'agissait un petit carré de terre pelée, sur la Colline qui sépare Selçuk des ruines de la cité antique d’Éphèse. Une partie du terrain qui laissait deviner les fondations de bâtiments anciens avait été grillagée.
Bien que propriétaires des lieux au regard de la loi nous n’osions pas franchir le rideau de fer à la vue de tous.
Nous avons alors attendu que le soir chasse les derniers cars de touristes venus visiter les ruines romaines.
Depuis le bord de notre terrain on pouvait voir les restes de ce qui avait été une des sept merveilles du monde, le temple d'Artémis. Aujourd'hui, il ne reste plus que quelques morceaux de colonnes délaissés par les touristes bien plus fascinés par la cité romaine quelques pas en aval.
Nous avions l'après-midi devant nous pour découvrir le site touristique. La cité romaine est effectivement très bien conservée.
Nous imaginions une Éphèse fastueuse du temps de son apogée. Ce n'est que plus tard que j'apprendrai que ces ruines font office de nouveauté par rapport à l'ancienneté réelle de la cité.
Le soir tombé nous sommes retourné sur notre terrain.
Les premières habitations de la ville étaient assez loin pour nous permettre de déambuler sans être vu, ainsi, nous avions toute la soirée pour comprendre l'intérêt que portait le gouvernement turc pour ces quelques cailloux.
Il n'y avait pas là de quoi tomber en pâmoison. Les murs sortis du sol décrivaient de petites pièces donnant sur un espace central devant être, à notre idée, une ancienne cour ou un atrium. L'ensemble devait faire dans les 200 m2 et les gravures, statuettes ou mosaïques que nous espérions découvrir avaient certainement disparu depuis plusieurs siècles.

Notre regard s'arrêta alors sur un chaos de roches au milieu d'une salle qui semblait être les restes effondrés d'un improbable escalier cheminant vers le sous-sol.
En dégageant les premières pierres nous vîmes qu'une brèche avait déjà été creusée laissant à peine la place pour faire glisser un homme agile.
Pas encore préparés à ramper ni à nous aventurer dans l'obscurité d'un souterrain, nous nous en sommes, ce soir là, arrêté là.
Le soir suivant, nous sommes retournés sur les lieux équipés de lampe torche et de casque de fortune. Nous avons commencé par élargir l'excavation avant de nous faufiler avec prudence vers l'inconnu.
À notre surprise, la pièce souterraine n'était pas voûtée mais couverte de très grandes dalles de pierres assises sur des murs tout aussi impressionnants. Large d'un mètre cinquante pour une hauteur qui nous permettait à peine de tenir debout, la pièce qui faisait dans les quatre à cinq mètres de long était totalement vide.
Comme tout archéologue du dimanche que nous étions, nous avons tout de suite cru avoir découvert une tombe dont les richesses cachées se dévoileraient en soufflant sur la poussière du sol. Scrutant à la lumière de nos lampes et grattant le sol nous espérions trouver une petite trace qui confirmerait nos hypothèses. Mais rien.
Il fallait nous rendre à l'évidence, la pièce était définitivement vide. Revenus à la raison, nous comprime que le trésor tant espéré n'avait certainement jamais existé.
C'est alors que, en passant machinalement ma main sur un mur, j'ai senti comme des formes gravées dans la pierre.
Éclairant latéralement la surface, nous vîmes qu'il s'agissait d'un texte ancien, qui recouvrait bien la moitie de la surface totale des murs.
George s'empressa de photographier en détail chaque parcelle écrite pendant que je plaçais la lampe au mieux pour faire ressortir les reliefs.
A ce moment, nous n'avions pas encore conscience de la bombe que représentait cette découverte.

Satisfaits de notre périple archéologique, c'est sans regret que le lendemain, nous cédions le terrain au gouvernement et à la science.
Peu après, nous sommes retournés chez nous sans remord mais curieux d'en savoir plus sur notre découverte.
Aussi, à l’affût des dernières nouvelles archéologiques, nous guettions tous deux le moment où un article parlerait de cette pièce souterraine et où un spécialiste nous dévoilerait le contenu des gravures que nous avons photographié.
Mais rien n'apparut.
J'étais évidement un peu déçu de ne pas en savoir plus. Mais persuadé que quelqu'un quelque-part étudiait la question, je ne m'inquiétais pas plus que de raison et je finis par ne plus y penser.

Pour une toute autre raison, le hasard du calendrier m'invita quelques mois plus tard à retourner dans la région d'Izmir.
Par curiosité, je décidais de retourner voir le terrain qui avait été le mien.
C'est là que je compris qu'il y avait un problème.

La totalité de la zone autrefois grillagée avait été rasée. Il n'y avait plus là qu'un terrain vague sans la moindre trace de fondation ancienne ou de galerie souterraine. Comme si le cite n'avait jamais existé.
Stupéfait je décidais de me rendre au musée archéologique d'Izmir, pour savoir ce qu'il en était, mais personne ne pu me répondre. Personne visiblement n'avait eu connaissance de quoi que ce soit. Ils m'invitèrent à m'enquérir directement à la capitale.
Je partis pour Ankara, puis pour Istanbul mais aucunes des personnes que je rencontrais ne pouvaient m'expliquer la disparition des ruines de Selçuk.
Enfin après plusieurs jours de tergiversations, j'apprenais que l’état envisageait une protection globale de l'ensemble du site d’Éphèse pour éviter à l’urbanisation de s'approcher trop près du site mais que « toutes les ruines ne méritaient pas toujours d'être préservées ».
L' homme qui m'avait dit tout cela (mais qui ne veux pas publier son nom) m'expliqua également que le seul attrait qu'avait mon ancien terrain était de faciliter l'accès à la colline d’Éphèse mais que les restes de fondations qu'il cachait n'avaient aucun intérêt historique. Sans quoi l'ensemble aurait été naturellement protégé.
Je lui fis naturellement part de mon étonnement et insistais sur les gravures étranges que nous avions photographiées. Mais l'homme semblais ignorer tout de ce que je lui disais et ne m'apporta pas plus d'explications.
Les traces de ces gravures souterraines était peut être détruites ou encore sous terre ou bien emballées dans les sous-sols d'un musée attendant patiemment qu'un chercheur daigne s'y intéresser.
Quoi qu'il en soit, je possédais pour ma part les photos de ces gravures et si personne ne le faisait, j'étais bien décidé à les faire traduire pour savoir enfin ce qu'elles racontaient.


La retranscription
Faire traduire un texte séculaire sans même connaître son écriture ni même la civilisation d’où il est sorti n'est pas à la portée de tout le monde. J'étais bien résolu à y arriver, mais encore fallait-il savoir comment.
Je montrais les photos des gravures à plusieurs spécialistes et j'appris qu'il ne s'agissait pas de grec ancien comme je l'imaginais, mais d'écriture cunéiforme hittite.
J'allais alors être confronté à deux problèmes.
Le premier était qu'il n'existe sur terre qu'une poignée d'hommes et de femmes capables de déchiffrer cette écriture, et qu'en personnes très sollicitées ils ne sont que peu disponibles au déchiffrage d'un texte aussi long.
Le second était mon absence de preuve scientifique. J'avais uniquement des photos sans trace aucune du site où elles avaient été prises et n'étant ni archéologue ni historien, je n'avais rien pour accréditer mes affirmations. Armé de ma seule bonne foi il m'était très difficile de paraître crédible aux yeux des experts.
Le manque de preuves concrètes interdisait aux scientifiques qui ont bien voulu m'aider de le faire officiellement, c'est donc à titre privé, par passion pour leur travail et peut-être par confiance en ma sincérité que certains ont accepté de traduire ces étranges gravures.
J’en profite pour les remercier sincèrement pour leur aide, car sans leurs compétences et leur générosité, ces textes dormiraient encore dans leur tombeau.
Les textes ont été traduits en mot à mot par cinq personnes différentes et ne parlant pas toutes la même langue. J'ai par la suite tout retranscrit au plus juste en essayant de donner une unité à l'ensemble.
Des parties du texte illisibles à la photo ou effacées par le temps n'ont pas pu être traduites, aussi, vous trouverez probablement un aspect chaotique à l'ensemble et vous verrez dans certains extraits qu'il manque des passages. J'ai par endroit ajouté quelques indications entre parenthèses afin de mieux comprendre les passages irréguliers. Vous trouverez aussi quelques mots que je n'ai pas réussi à faire traduire, ils vous seront donc proposés en traduction phonétique. Par exemple « AM BR » à été retranscrit en « ambri » et doit correspondre à une plante ou un arbre particulier. Cela étant la globalité des récits est respectée et l'ensemble reste cohérent.

Pour aider à la lisibilité, j'ai séparé le texte en 4 livres, chacun correspondant à un mur de la pièce souterraine et à une période définie dans la chronologie de l'histoire. Les livres écrits d'un seul tenant à l'origine sont divisés en chapitres pour faciliter la lecture.

La révélation

Une fois traduits, ces textes m'ont révélé une histoire extraordinaire.
Une mythologie écrite avant toutes les autres et qui raconte une société vieille de 10 000 ans encore plus ancienne que les premiers royaumes de Mésopotamie ou de Chine.
Une Civilisation où les femmes avaient une place aussi importante que les hommes. Où le féminin était sacré et où chacun avait une part de divinité en soi.
Une philosophie basée sur la quête du savoir et sur la tolérance.

Mais surtout, des préceptes qui auraient servi de fondement à presque toutes nos croyances actuelles. Des religions monothéistes (comme l'islam, le christianisme ou le judaïsme) aux polythéistes (qu'elles soient grecques, celtes, ou inca) en passant par la philosophie taoïste et aux préceptes bouddhiques.
Il apparaît très clairement que toutes les grandes civilisations ont profité des influences de cette toute première religion. Une tradition unique qui rassemble toutes les autres par la source.
Une religion mère.


Origine et raison du texte

Avant de m'intéresser au fond de la traduction, plusieurs questions sont apparues sans réponse sur la forme même de ces écrits.

En premier lieu, de quand datent ces textes ?
Au regard de cette traduction il ressort que ces histoires se noient dans une tradition bien plus ancienne que je ne pouvais imaginer.
L'écriture cunéiforme hittite dans laquelle sont retranscrits ces textes nous donne une première idée de leur période. Cette écriture était employée pendant la période de l'Empire hittite qui correspond environ à la seconde moitié du deuxième millénaire avant notre ère.
Ces textes ont donc entre 3000 et 3500 ans.
La prédication évoquée dans le livre IV, qui est le dernier texte gravé dans la roche, peut nous donner une idée plus précise de la date de ces textes. Nous y reviendrons mais si l'on prend comme référence certains faits évoqués dans la prédication, cette dernière histoire daterait de 1400 ans environ avant JC. Bien que la prédication ne prouve rien, la date qu'elle nous suggère correspond bien à l'écriture hittite choisie.

Pourquoi cette écriture hittite, alors qu'il n'est fait aucune mention de cet Empire ?
Comme pour la précédente question je me suis référé au savoir des historiens que j'ai consulté pour la traduction.
A l'instar des égyptiens antiques, les hittites avaient deux écritures. L'une hiéroglyphique généralement gravée cérémonieusement dans la roche et l'autre cunéiforme dessinée sur des tablettes d'argile à des fins plus commerciales et administratives. Alors pourquoi avoir écrit ces textes dans un langage « commercial » sur les parois rocheuses de cette pièce ? Aussi une interprétation probable du livre III, laisse à penser vraisemblablement à un lien étroit entre les rédacteurs de ce texte et l'ile de Crête. Or les crétois de l'époque usaient d'une toute autre écriture.
J'imagine que chaque cité devait écrire son histoire dans le langage des cultures qu'ils côtoyaient. Il semble que l'Empire hittite a étendu sa domination jusqu'à la côté égéenne aussi, l'écriture courante à Ephèse a certainement été pour un temps le cunéiforme hittite.
Mon hypothèse est que le message gravé dans ces murs ne se voulait pas hermétique mais le plus accessible dans l'espace et dans le temps. Aussi l'écriture cunéiforme devait être perçue à cette époque comme la plus internationale et la plus pérenne.
Ou bien encore pensaient-ils l'écriture crétoise sans avenir par rapport au cunéiforme qui se voulait plus moderne.
Que le but ait été de diffuser ce message à travers les âges ou de transmettre un savoir hermétique, l'endroit où ce texte a été gravé n'en demeure pas moins mystérieux.

Quelle était la fonction de cette salle souterraine ?
J'ai d'abord pensé qu'il pouvait s'agir d'une ancienne tombe. Les objets et les restes du défunt auraient été volés par des pillards au cours du temps. Mais aucune mention de ce type n'est indiquée, il n'y avait pas de nom, pas d'histoire personnelle, seule l'histoire de ce peuple y est mentionnée.
Il est possible autrement que cette salle n’ait pas toujours été sous terre. Elle aurait pu aussi bien être une pièce d'une école, d'une maison ou d'un temple, où les gens allaient pour apprendre, pour se souvenir du passé de leur peuple. Le temps aurait par la suite recouvert l'ensemble allant jusqu'à l'oublier et construire par dessus, sans savoir le trésor qui se cachait en dessous.
J'ai appris que vers 1100 avant notre ère, les doriens, que nous appelons souvent « les peuples de la mer », débarquèrent sur les côtes de la mer Égée et saccagèrent tout sur leur passage.
Les derniers porteurs de cette culture matriarcale voyant l’effondrement de leur dernier bastion, auraient pu vouloir en préserver la mémoire dans des chambres secrètes inaccessibles aux assaillants.
Aucune autre théorie ne m'ayant été proposée, je ne peux aujourd'hui m'étendre davantage sur l'utilité de cette curieuse salle.

Pour un témoignage destiné au partage du savoir, pourquoi ce texte n'est-il pas plus long ?
Il est vrai que certaine parties du texte n'ont pas pu être traduites et que d'autres on été simplifiées ou modernisées par souci de lisibilité, mais malgré cela, ce texte est particulièrement court par rapport aux premières histoires écrites connues.
Les histoires qui se racontent de bouche à oreille évoluent, se complexifient avec le temps et d'autant plus lorsqu'il s'agit de millier d'années.
Pourtant, ce témoignage ne nous livre que les événements clef sans se perdre en détail ni en description.
Il s'agit pour notre cas d'un témoignage qui reste essentiellement religieux ou philosophique. Or, lorsqu'on écrit un texte à caractère emblématique, il est très difficile de le modifier ou de l'enrichir, j'en veux pour exemple les écrits de la Bible ou du Coran que personne ne s'amuserait à modifier aujourd'hui. L'aspect résumé du texte provient peut-être donc, du fait que la transmission n'est pas orale à la manière d'une histoire qui raconte mais écrite à la manière d'un héritage que l'on transmet.


Je vous invite maintenant à lire la traduction de ce témoignage du passé, et ainsi faire resurgir du néant une histoire qui est probablement la nôtre, à tous.


Livre I chapitre 1 : le commencement

A l’origine il y avait l’unité
Etikoa, l’entité primordiale
L’eau était partout et tout était eau
Elle était immobile, intemporelle et infinie
Puis vint le feu
Avec le feu, vint la dualité
L’unité primordiale se divisa en deux.
Deux entités distinctes et complémentaires
Le feu se maria à l’eau et de l’eau naquit alors la terre et le ciel

Les éléments firent l’univers.
Il y eut alors le haut et le bas, le chaud et le froid, la lumière et l’obscurité, l’inerte et le vivant, le bonheur et la peine, le désir et la peur
De la terre naquit la lune, elle était Lanna
Du ciel naquit le soleil, il était Alamon
Lanna et Alamon ne pouvaient se rejoindre car la terre était en bas et le ciel en haut.
Un arbre poussa alors sur la terre
Ses racines étaient attachées à la terre, son tronc se dressait vers les airs et ses branches se perdaient dans le ciel.
Cet arbre relia la terre au ciel et l’horizon apparu.
Lanna traversa alors l’horizon pour retrouver Alamon dans le ciel.
Par cet acte Lanna et Alamon se fondirent. Le temps s'arrêta, l'obscurité recouvrit le monde, l'équilibre primordial fut rétabli et cet amour créa la vie.

Les plantes et les animaux apparurent alors sur la terre.
Tous séparés en femelles et mâles.
Alamon traversait le ciel puis la terre en un jour. Lorsqu’il rencontrait Lanna, elle lui apportait la force divine de rayonner dans le ciel et sur la terre. Et Alamon donnait à Lanna la rondeur qui apporterait la vie.
Lanna et Alamon créèrent un premier monde.
Mais ce monde ne leur plaisait pas, les plantes étaient piquantes et leurs fruits amers, les bêtes étaient sottes et violentes, aucun amour ne naissait en eux et la vie se tarit.
Alors Lanna et Alamon créèrent un deuxième monde.
Dans celui-ci les arbres étaient grands et beaux, les animaux étaient vifs et majestueux, sages et sensibles. Chaque jour ils remerciaient Lanna et Alamon de leur avoir donné vie, alors Lanna et Alamon étaient heureux de ce monde.
Mais un jour Lanna tomba malade. Fiévreuse elle se coucha pendant 30 jours et 30 nuits. Alamon resta au côté de Lanna et n’éclaira plus le monde. Alors tous les êtres de ce monde qui voyaient leur mère souffrir moururent de tristesse.
Quand Lanna se réveilla après 30 jours et 30 nuits tout avait disparu du monde qu’elle avait fait naître.
Lanna et Alamon créèrent un troisième monde. Avec des êtres différents, des petits et des grands, avec des plantes piquantes et des plantes sucrées avec des animaux doux et des animaux froids. De son ventre Lanna fît naître un nouveau monde plus sage que le premier et moins fragile que le second.

Une nuit où Lanna était ronde, elle se coucha dans l’horizon de la mer Axana.
Au matin, deux poissons en sortirent en portant une enfant sur leur dos. On l'appela Makéha.
Emerveillé par sa beauté, Alamon voulu un second enfant à son côté.
Alamon se coucha dans la mer intérieure, et le lendemain, deux dauphins tirèrent des eaux un garçon. On l’appela Bakouha.

Les enfants grandirent sur terre parmi les animaux et les plantes. Bakouha trouvait dans la mer les nourritures qu’il leur fallait pour vivre. Makéha trouvait dans les rivières les matériaux utiles à faire abris et outils.
Chaque soir ils se retrouvaient sur un récif et contemplaient l’horizon qui les avait vu naître.
Un jour Makéha fit tomber une coque de noix dans la rivière, elle regarda la coque s’en aller dans le courant en direction de la mer. Plus tard elle parla à son frère de ce qu’elle avait vu.
Les années passèrent. Lorsque Makéha et Bakouha eurent dix huit ans, ils partirent tous deux dans une coque géante qu’ils avaient fait de branches et de résine pour traverser la mer et rejoindre l’horizon. Ils s’étaient aimé et avaient retrouvé l’Etikoa divin.
Lanna leur dit :

- Vous êtes nos enfants et avez grandi dans notre amour, à présent vous avez retrouvé l'Etikoa primordial, vous êtes maintenant égal à vos parents et libres de vos vies. Partez vers la mer et trouvez un récif pour faire vivre vos enfants et les enfants de leurs enfants. Jamais vous ne serez seul, car par le ciel et la terre nous serons toujours là.

Livre I chapitre 2 : les premiers hommes

Alamon voulu alors de nouveaux enfants.
Lanna donna le jour à un fils, puis à une fille. Ils s’appelèrent Taros et Mangi
Lanna et Alamon voulurent alors séparer leurs enfants pour qu’ils ne puissent s’aimer, devenir leurs égaux et partir à leur tour. Ils cherchèrent alors parmi les animaux de la terre ceux qui pourraient élever Taros et Mangi.
La lionne, reine des terres, dont la beauté, la force et l’intelligence sont sans égales, adopta Mangi.
Le taureau roi des terres don la robustesse, l’élégance et la vigueur sont sans égales, adopta Taros.
Les deux enfants grandirent séparément auprès des animaux qui les protégeaient.

Un jour, Mangi s’ennuyait, elle s'assit sur une pierre pour réfléchir.
Le serpent qui habitait cette pierre lui demanda d’où lui venait cette tristesse.
Mangi lui dit sa solitude et le serpent comprit, il lui dit alors :
- Je connais Lanna et Alamon car c'est eux également qui m'ont donné la vie. Eux-même sont nés de la terre et du ciel, mais comme toi, ils étaient seuls. Lanna était seule sur la terre Alamon seul dans le ciel. Ils pouvaient se voir, mais ne pouvaient se toucher. Alors l'arbre de vie poussa reliant la terre et le ciel. Lanna pu rejoindre Alamon. Ils s'aimèrent et firent naître le monde. Alamon s'illumina pour éclairer ce monde et Lanna créa le temps pour qu'ils s'épanouissent.
Mangi lui demanda alors où se trouvait cet arbre.
- Va en terre d'Aha où Makéha a grandi avec son frère Bakouha, là tu trouveras l'arbre et ta vie s'éveillera.

Mangi alla en terre d'Aha et trouva l’arbre de vie.
Un oiseau se posa sur une branche, il guidait Taros.
Mangi rencontra Taros et Taros rencontra Mangi
Ensemble ils gouttèrent les fruits de l’arbre.
Alamon vit ses enfants assis sur les branches de l'arbre et leur dit :
- Vous êtes nos enfants et avez grandi dans notre amour. Vous vous êtes retrouvés alors que nous vous avions séparés. Vous vous êtes aimés et avez retrouvé l'Etikoa primordial. Maintenant, comme vos parents vous savez donner la vie. Vous avez l'esprit qui vous rend libre. Je ne vous retiendrai pas si vous partez, mais nous serons toujours avec vous car nous vous aimons.
Mangi quitta la lionne, celle-ci lui donna sa crinière pour qu'elle garde toujours en elle sa vaillance et sa grâce.
Taros quitta le taureau qui lui donna ses cornes pour qu'il demeure fort et courageux.
Mangi et Taros quittèrent la terre d'Aha et s'installèrent sur les rives de la mer blanche
Ensemble ils eurent 6 enfants, 3 filles et 3 garçons.
Leur première enfant fut une fille. Elle s’appelait Menat
Elle eut un frère du nom d’Adja
Puis naquirent Tikis, Istar, Kaour et Aris
Menat, était la plus âgée et la plus sage, elle commandait la famille avec son frère Adja.
Adja était le plus grand par la taille et le plus fort. Il savait façonner les outils pour la chasse et pour se défendre des animaux.

Des trois sœurs, Istar était la plus belle. Un jour de grande chaleur Istar alla se baigner près d’une rivière, en sortant elle s’allongea sur le sol pour se sécher au soleil. Alamon ébloui par sa beauté se pencha sur elle et l’aima. Alamon dit alors à Istar que son amour serait marqué dans le ciel par la plus belle étoile et qu’elle serait visible avant l’aurore et après l’aube. Ainsi chaque âme aimée serait immortalisée pour toujours dans le ciel. De cette amour naquît Shera, belle comme sa mère et lumineuse avec des cheveux d’or.
Kaour et Aris étaient jumeaux mais très différents. Kaour était rouge, hirsute fort et violent. Aris était maigre et pâle. Kaour aidait Adja à la chasse, il faisait des enclos et retournait la terre pour Tikis. Pourtant Istar, la plus belle de ses sœurs n’avait d’yeux que pour Aris qui était trop maigre pour travailler.
Tikis savait parler aux animaux, elle savait faire pousser les plantes et savait lire dans l’esprit des hommes. Elle vit la jalousie qui naissait dans le cœur de Kaour et fut triste pour lui.
Un soir elle alla lui parler et lui offrit son amour.
Mais cet amour ne suffisait pas à Kaour car il aimait Istar et voulait l’épouser.
Aris qui était également désiré par Istar voulu la protéger de Kaour.
Bien que leurs forces soient inégales, les deux hommes se battirent pendant un jour et une nuit.
Tikis courut voir Menat et Adja pour qu’ils arrêtent ce combat, mais lorsqu’ils arrivèrent, Kaour avait tué Aris.

Une grande tristesse s'abattit sur les enfants de Lanna et Alamon. Ils enterrèrent Aris dans la terre où était née Lanna. Alamon désemparé se montra de moins en moins dans le ciel, les animaux se cachèrent pour pleurer la mort d’Aris, les plantes perdirent leurs feuilles, seul l’arbre de vie resta vert.
Kaour était le plus triste de tous, il avait tué son frère à cause de sa rage. Tikis en parla à Mangi qui pardonna à son fils.
Mais Kaour, lui ne se pardonnait pas et se donna la mort pour rejoindre son frère.
Mangi et Taros brûlèrent son corps pour qu’il rejoigne le ciel qui avait fait naître Alamon.
Alors le froid devint encore plus violent et les enfants de Lanna et Alamon ne sortirent plus pendant 30 jours.
Alamon au plus profond de son deuil voulut revenir au ciel pour redonner espoir à son monde.
Sa présence réchauffa les cœurs et la terre et le monde reprit vie.
Un matin Istar sortit et alla déposer une larme sur la tombe de son frère. Cette goutte d’amour redonna alors vie à Aris.
Il ressortit de terre plus mince et plus blanc qu’avant.
Istar l’embrassa mais Aris ne réagit pas et demanda où se trouvait son frère Kaour.
Menat qui était sortit avec les siens pour le voir renaître lui dit que Kaour s’était donné la mort et que son esprit résidait dans le royaume d’Alamon.
La vie sur terre avait repris, mais Aris restait attristé pour son frère. Il décida alors de vivre sous la terre la moitié de l’année en mémoire à son frère.
Menat eut 12 enfants d’Adja. Ils s’appelaient Damesh, Peth, Sakese, Alami, Emine, Atrice, Set, Akoas, Débes, Enticle, Touran et Elom.
Tous se dispersèrent à travers la terre et se multiplièrent.

Tikis eut un garçon de Kaour, elle l’appela Aram
Aram, fort comme son père, avait gardé les dons de sa mère, il vécut parmi les animaux loin des hommes.
Tikis eut un deuxième fils d’Adja qu’elle appela Eneke. Eneke était aussi fort et puissant que son frère Aram mais il était plus sage. Il ne savait pas parler aux bêtes, mais pouvait faire pousser les plantes sur tous les sols. Lorsqu’il devint adulte il partit en quête de son frère.
Il fallut 12 années à Eneke pour retrouver son frère. Ensemble ils revinrent parmi les hommes.
...
Istar eut une fille de Aris, elle s’appelait Anna. Comme son père elle était mince et pâle, mais comme sa mère, d’une beauté exceptionnelle.
Istar eut une troisième fille du nom de Mirina. Elle avait les cheveux orange et était aussi belle que ses deux sœurs Shera et Anna.

Elome, fils de Menat et Adja, était épris de Mirina. Mirina lui promit son amour en échange de quelque chose aux couleurs de sa chevelure. Elome chercha pendant trois années une chose dont la splendeur soit égale aux cheveux de Mirina. C’est au sommet d’une montagne qu’il trouva au bout d’une branche une flamme orange qui dansait avec le vent. Il prit la branche et dompta le feu pour l’apporter à Mirina.
Mirina l’aima et comme une flamme qu’on passe de branche en branche, lui transmis son pouvoir divin en ravivant le sien.
De leur descendance naquirent les Elomites.
Débes fils de Menat et Adja, était épris d’Anna. Anna lui promit son amour s’il lui apportait un objet aussi noir et brillant que ses cheveux. Débes chercha pendant une année, et c’est au fond d’une grotte qu’il trouva une pierre noire aux reflets pâles. Il la brisa et en fit une lame plus tranchante qu'aucune autre. Il en fit un couteau et l'offrit à Anna. Anna l’aima et de leur descendance naquirent les Annaïdes.

Damesh, premier fils de Menat et Adja était épris de Shera, la première fille d'Istar. Shera lui promit son amour en échange de quelque chose dont la brillance égalerait celle de ses cheveux. Damesh chercha pendant une année et c'est en plongeant dans le fond d’une rivière qu'il trouva la roche qui brillait comme le jaune des cheveux de Shera. Il fit de cette roche un anneau qu'il offrit à Shera et Shera l’aima. Elle garda l'anneau jusqu'à sa mort. De leur descendance naquirent les Damis.

Livre II chapitre 1 : les peuples de l'eau

Makéha et Bakouha avaient quitté leur pays.
Ils avaient traversé la mer et l’océan et avaient trouvé au-delà de
l’océan des nouvelles terres.
Ils s’installèrent sur une île à plusieurs jours de toute côte. La mer leur donnait le poisson, les plantes leur offraient
les remèdes à leur maux.
La roche et le bois leurs servaient d’abri.
Loin des hommes et des bêtes dangereuses ils vivaient en paix.
Ils eurent 7 enfants qui, plus tard, en eurent à leur tour. Le couple
devin une famille, la famille un clan, le clan, une tribu.

Quand vint la 144eme naissance, Makéha réunit les siens.
Et leur dit :
- Vous êtes mes enfants et les enfants de mes enfants, vous êtes tous les enfants de Lanna et d'Alamon qui nous ont protégés et nous aiment. Mais la pêche ne nous nourrit plus, les arbres ne donnent pas assez de fruits pour tous. Même les oiseaux et les animaux sont agressifs car la nourriture leur manque aussi.


Bakouha prit la parole et dit :
J'ai vu parmi vous des sentiments qui n'existaient pas autrefois
certains son jaloux, d'autres se battent. L'Etikoa est perturbé.
Nous sommes à présent trop nombreux mais vous êtes tous nos enfants et les enfants de nos enfants, et je ne veux pas que certains s'en aillent pour que d'autres restent.
Nous allons donc tous partir de cette île et trouver de nouvelles
terres pour nous accueillir.
Quand viendra le grand jour d'Alamon, nous quitterons tous cet
endroit qui vous a tous vu naître.

Chaque clan fabriqua un bateau assez grand pour accueillir femmes, hommes, enfants et vivres pour plusieurs semaines. Quand arriva le grand jour d'Alamon. Ils partirent l’un vers l’Est l’un vers le Sud, l’un vers l’Ouest et le dernier vers le Nord. En signe de fraternité pour eux et leurs descendances, ils s’engagèrent à traiter tous les descendants de Makéha et de Bakouha comme frères et sœurs. Chacun embarqua et Makéha et Bakouha ne voulant choisir qui accompagner restèrent sur l'ile laissant partir leur descendance comme l'avaient fait Lanna et Alamon pour eux même.
Ils furent à nouveau seuls pour le restant de leur vie.

Livre II chapitre 2 : Shaonne, la première reine

Le clan de Debeck et de Mahora navigua au sud vers les continents des
mers froides.
Debeck et Mahora y bâtirent une cité qu'ils nommèrent Mahora-Akos sur le fleuve d’Arlan qui séparait le continent froid du continent des rivières.
Les enfants de Debeck et Mahora fabriquèrent de nouveaux bateaux et visitèrent toutes les côtes de la terre. Ils  échangeaient avec les
enfants de Moue, d’Irakoy et de Hycé et la cité de Mahora devint la
plus puissante des 7 mers.

Shaonne était une jeune fille de la cité de Mahora.
Elle aimait Rami fils d’Istaé de la cité de Deska qui commerçait avec Mahora.
Pour rejoindre les deux cités il fallait plusieurs lunes. Et Rami
était destiné à vivre dans sa cité pour régner sur les siens.
Shaonne voulut alors partir avec Rami pour vivre à ses coté dans la
cité de Deska.
Mais lorsqu’elle arriva sur le port, le bateau d’Istaé était déjà parti.
Shaonne fut alors prise d’une violente mélancolie. Elle pleura plusieurs jours.
Puis elle vola la barque d’Aéleh son oncle et partit en mer pour rejoindre Rami.
Plusieurs jours passèrent et Shaonne ne voyait pas la terre.
Désespérée elle s’allongea et attendit la mort.
Alamon troublé par sa beauté eut pitié d’elle. Il poussa la barque vers les roches des terres d’Akoy, puis lui dit :
- Shaonne, tu as quitté ta cité pour mourir dans les bras de l’océan. Tu as maintenant le choix. Si tu vas à droite des terres d’Akoy, tu traverseras l’océan, Rami te portera dans son cœur jusqu'à son dernier souffle, mais le voyage sera long et difficile et tu mourras. Si tu vas à gauche des terres d’Akoy le voyage sera long à travers le grand océan mais tu ne mourras pas. Tu vivras longtemps et auras une longue descendance, mais Rami t'oubliera alors.

Shaonne partit à droite. Alamon se coucha et un terrible orage apparut.
Eba, Monstre de la mer, surgit des vague et brisa la barque. Shaonne, terrorisée implora Alamon de reparaître, mais il ne revint pas. Lanna poussa Shaonne sur la rive et lui dit.
- Shaonne tu as fait ton choix. Si tu veux revenir en arrière il te faudra prouver ta valeur. Survis sur ces rochers, construis une barque repars vers le grand océan, Eba ne t’attaquera plus, mais tu n’aura plus les étoiles du ciel pour trouver
ton chemin.


Shaonne vécut deux années sur le rocher. Quand les deux années furent écoulées, elle repartit vers le grand océan. Elle vécut à nouveau deux années sans voir aucune terre.
Elle avait 20 ans quand elle arriva sur une nouvelle terre. Elle s’y
installa et y vécut seule pendant 10 années. Quand elle eut trente ans, elle repartit vers de nouvelles terres. Alors elle rencontra le peuple des wemu. Leurs cheveux étaient noirs comme la nuit et leurs yeux paraissaient fermés même le jour. Ils se faisaient la guerre en permanence. Les wemu qui la virent venir de la mer la prirent pour reine.
Shaonne devint alors la première grande reine du peuple des wemu. Elle leur apprit à vivre comme sur la cité de Mahora, elle leur imposa la paix avec des lois. Elle leur apprit aussi la navigation.
Quand elle eut 40 ans, elle régnait en unique maîtresse sur la moitié
du grand océan. Elle avait créé la cité de Shaowemit. Elle avait
soumis les géants des forêts froides et les petits hommes du pays de
Sharh. Son nom se fit connaître jusqu’à Mahora sa cité maternelle.
Shaonne voulut alors retourner  à Mahora. Quand les habitants de la cité apprirent qu’elle allait venir, ils demandèrent l’aide de toutes les cités Akos pour se défendre contre son armée.
Les cités de Téos, de Hycée, de Deska, de Moue arrivèrent en renfort. Et tous étaient prêts au combat. Lorsque les navires de Shaonne arrivèrent, toute la flotte d’Akos réunifiée lui fit face. Il y avait 72 navires Akos pour 30 navires Wemu.
Le navire de Shaonne avança alors et proposa un accord de paix et évita un affrontement au final incertain.
Shaonne fut invitée alors dans la cité de Mahora. Elle y entra et y fut acclamée au cotés de Rami régent de la cité de Deska qui ne la reconnut pas.
Le palais de bois était plus grand que la cité de Shaowemit toute entière.
Ali-Hora, la reine de Mahora fit célébrer pour l'occasion une fête qui
dura cinq jours et cinq nuits.
….

Livre II chapitre 3 : Mahi-Tanek, la grande reine

Sparidé et Irakoy enfants de Makeha et Bakouha étaient parti à l'ouest vers les terres chaudes d’Akoy.
Ils s'installèrent sur une île ou ils  vécurent plusieurs années à l'abris de tout besoin. Ils exploitèrent l’Ambri qu'ils avaient appris à faire sécher et qu’ils troquaient au clan de Debeck, de Moue et d'Hycé.
Leur pouvoir sur les autres clans grandit grâce à cette plante magique qu’ils appelaient Ambriar.
Les enfants de leurs enfants voulurent alors coloniser les terres
chaudes d’Akoy.
Ils rencontrèrent alors d’autres hommes avec lesquels ils se
mêlèrent et ils fondirent la cité de Téos.

Shaonne avait eu quatre enfants Wona, Mihé, Akia et Chaha.
Chaha était la plus jeune. Lorsqu’elle eux 12 ans, elle partit pour le
pays d’Akoy.
Elle épousa Achav le roi de la cité de Téos. Ce mariage instaura une
paix durable entre la cité et l’Empire de Shaonne.
Chaha eut à son tour trois enfants. Un fils qu’elle appela Améka, une fille qu’elle appela Mahi et un garçon qu’elle appela Patiké.
Lorsque Shaonne avança vers la cité Mahora, Achav partit avec ses navires défendre la cité sœur.
Chaha voulu l’en empêcher, car elle craignait que sa mère ne devienne une ennemie, Mais Achav ne pouvait pas rompre le serment de ses ancêtres et se devait d’aider tous les descendants de Makéha et Bakouha.
Pendant son absence, Chaha régna sur la cité. Hélas, une grande
épidémie de fièvre s'abatit sur la cité et beaucoup périrent. Améka,
premier fils de Chaha et d’Achav succomba aussi.
Chaha décretta que c’était Alamon qui les punissait d’avoir trahi Shaonne.
Pour obtenir le pardon d’Alamon, elle imposa un grand jeûne dans la cité.
Le nombre de morts augmenta encore. Alors elle pensa être la seule responsable de tous ces maux et se donna la mort.
Mahi n’avait que 16 ans quand elle succéda à sa mère. La cité de Téos était ravagée par la maladie, les hommes et les femmes les plus
vaillants étaient partis avec leur roi et n’étaient pas revenus.
Pour sauver la cité elle organisa une expédition vers la cité haute de
Déhanagh qui possédait de grandes sciences.
Le peuple protesta contre cette décision qui faisait partir les
derniers êtres vaillants de la cité. Ils firent prisonnière la reine et
ils mirent Patiké sur le trône.
5 années après son départ Achav revint dans sa cité. Il trouva une cité deux fois moins peuplée, sa femme et son premier fils étaient morts, sa fille était enfermée et son dernier fils était sous l'emprise des puissants de la cité.
Il poussa alors un grand cri et se jeta sur les conseillers de Patiké
qui le repoussèrent, Alors les hommes d’Achav défendirent leur roi en repoussant les conseillers.
Achav retourna sur son trône et répudia son dernier fils qui l’avait trahi.
Il libéra sa fille et lui céda le trône lorsqu’il mourût 6 ans plus tard.
L’expédition envoyée par Mahéna en cité de Déhanagh était alors revenue et avait apporté beaucoup de choses. Ils avaient expliqué que la cité de Déhanagh était moins riche par sa nature, mais plus riche par son savoir. Ils avaient apprivoisé les bêtes, ils avaient planté des arbres à fruits autour de leurs maisons, ils avaient construit des maisons de pierre qui résistent au feu et au temps.
Le roi Achav n’avait pas tenu compte des histoires de cette
expédition, mais quand Mahi accéda au trône elle s’inspira de la cité de Déhanagh pour redresser sa cité.
Elle voulait que la cité de Téos soit plus belle et plus puissante
que toutes les cités des Akos.
Lorsqu’elle devint reine, elle était déjà aimée et respectée par les habitants.
Un jour un homme important qui se nommait Othé vint la voir et lui dit qu'Achav lui avait promis des terres et qu’elle se devait de tenir
cette promesse. Mahi, qui savait que l’homme mentait lui demanda :
- Que comptes-tu faire de ces terres Othé fils de Pahi et de Téole toi
qui ne manque de rien ?
L'homme répondit :
- Je veux cultiver ces terres pour y exploiter l'Ambri, j'ai 5
familles qui travailleront ces terres, et une partie de cet ambriar te
reviendra.
Mahi lui dit alors d'aller chercher ces 5 familles pour voir s’il disait
vrai. L’homme pensa avoir gagné et amena les familles devant la reine.
Lorsque les cinq familles apparurent devant la reine, elle leur dit.
- Je vais donner les terres des coteaux nord  de Téos pour y planter
l'ambri. Et vous pourrez le cultiver pour en cueillir les fruits.
Mais seront propriétaires de ces terres ceux qui y travaillent et non
ceux qui en profitent. Cette loi sera la même dans toute la cité de Téos et ses cité comptoir.
Othé voulu protester, mais n'osa pas parler devant la reine.
Ainsi Mahi se fit connaître comme une reine juste et impartiale. On
l'appela dorénavant Mahi-Tanek, ce qui signifie « la grande ».


Mahi-Tanek n'avait pas choisi d’homme pour mari et n’avait pas d’enfant.
Elle décida de choisir parmi les hommes de la cité les trois plus
dignes. Celui qui serait le plus fort, celui qui serait le plus
intelligent et celui qui serait le plus sage. Des ces trois hommes elle
ne ferait pas trois rois, mais trois pères pour sa descendance.
Pour trouver ces hommes, elle dit qu’elle aimerait celui qui mettrait
debout au milieu de la cité la plus grosse pierre.
Chaque homme célibataire poussa les pierres les plus lourdes qu’ils
pouvaient jusqu'au milieu de la cité. Un homme qui s’appelait Damen, ce qui veut dire « celui de pierre », fit rouler un énorme rocher sur des rondins de bois qu’il avait coupés. Le roc était énorme et la reine l’aima.
Un deuxième homme qui s’appelait Arak, ce qui veut dire « la lumière de l'eau », délogea du sol un roc encore plus gros, mais il était trop faible pour le transporter. Il creusa alors un canal et posa le roc sur un radeau. Arrivé au centre de la cité il renversa son radeau et assécha le canal. Mahi-Tanek impressionnée par l’esprit de l’homme l’aima.


Personne ne trouva moyen de lever plus grande pierre.
Un jour un homme vint voir Mahi-Tanek avec une petite pierre verte dans la paume de la main. La reine se moqua et lui dit que sa pierre était la plus petite qu’elle n’eut jamais vu. L’homme qui s’appelait Haté,ce qui veut dire « le cœur de lune », lui dit :
- Cette pierre n'est pas grande par sa taille, mais comme ma reine,
elle est la plus belle et la plus rare. Si tu acceptes cette pierre, ce
n'est pas le plus grand des amours, mais le plus pur que je t'offrirai.
Et lorsque tu mourras, je placerai cette pierre sur ton front.
Et chaque femme et chaque homme posera à son tour une pierre sur ta tombe. Ton souvenir restera dans l'histoire et les enfants des enfants de ces gens poseront aussi une pierre pour ta mémoire. Ainsi ce n'est pas une roche, mais une montagne qui marquera ton règne dans le temps.
La reine fut séduite, elle accepta alors la pierre et embrassa Haté.
Elle l’aima et le garda à ses coté jusqu'à sa mort.
Lorsque ses enfants eurent des enfants la reine Mahi-Tanek invita les rois et reines de toute la mer d’Akos en la cité de Téos.
Les cités de Shaowemit, Mahora, Afalh, Ouarhé, Bihent, Déhanag, et Hycéa étaient présentes.
Ils décidèrent alors d'une écriture et d'un calendrier qui seraient
compris par tous les akos et l'ambriar devint la valeur d'échange entre les cités. Ils accordèrent leurs cartes et leurs connaissances du
monde. Ce fut la dernière fois que tous les akos se réunirent dans la
paix.
Lorsque la reine mourut, Haté le sage mit sa tombe au centre de la
cité entre les deux pierres levée. Il posa sur la tombe la pierre verte
et déclara que chaque homme et femme de la cité devrait honorer la
reine en posant une pierre sur sa tombe. Il demanda que les enfants de la cité le fasse aussi, et les enfants de leurs enfants aussi.
Haté le sage mourut à son tour et tous le recouvrirent de la même
manière. Ainsi deux montagnes naquirent en la cité de Téos.

Livre II chapitre 4 : l'histoire de Kamité

Moue était la seul fille de Makéha à ne pas avoir un frère pour époux.
Elle régnait seule sur son clan. Son embarcation les mena vers la porte de la mer intérieure qu’avait quitté Makéha et Bakouha dans leur enfance.
Ils posèrent pied sur une île non loin de la grande terre des hommes
beaux. Là, ils vécurent longtemps jusqu'à ce que l’île devienne à son
tour trop petite pour eux. Le clan de Moue se sépara à nouveau.
La tribu de Bihenta longea la côte vers la cité d’Hycéa. Leur navire
les  mena au pied de la montagne de Pirey où ils battirent leur cité.
La tribu d’Inana quitta l’île et rejoignit le grand continent, Ils
fondèrent la cité de Ouarhé au bord du grand lac intérieur. Leur tribu s’agrandit et sa puissance rayonna à travers tout le continent des grands lacs.

Kamité était la fille du roi d'Ouarhé et de la grande prêtresse
descendante d’Inana. Quand elle eut douze ans, sa mère l’appela et lui dit qu’elle quitterait sa ville pour apprendre la magie à la source du grand fleuve Adon. Kamité y vécu six années et y apprit les secrets des prêtresses. Au bout des six années Sa mère vint la voir et lui dit qu’elle devrait accomplir les trois grandes tâches pour devenir à son tour prêtresse.
La première tâche était de purifier son corps en se plongeant entièrement dans les eaux du fleuve, pour une renaissance spirituelle.
La deuxième tâche était d'affermir son esprit en s’isolant pendant une lune à l’écart de tous, et prouver que son savoir l’aiderait à
survivre. La troisième tâche était d'éveiller son âme et sa divinité par l'amour d'un être cher.
Kamité se jeta dans les eaux du grand fleuve et en ressortit lavée de son passé.
Puis elle quitta la source du grand fleuve et descendit loin de toute
trace humaine. Elle vécu seule pendant une lune, trouvant abri et
nourriture grâce à l’enseignement qu’elle avait suivi. Elle prit
alors une barque pour retourner à Ouarhé et accomplir son dernier acte sacré. Mais les crocodiles du grand fleuve l'empêchèrent de passer et reversèrent la barque. Alors des hommes lion aux cheveux d’or appelés arska firent fuir les crocodiles et sauvèrent Kamité.
Ils emmenèrent Kamité dans leur cité le long du second fleuve. Elle
resta prisonnière des Arska plusieurs jours. Puis elle fut présentée à
Patarés, roi d’Arskan. Kamité était petite pour une akos. Grâce à cela, elle ne dépassait pas Patarés. Patarés écouta pendant plusieurs mois les récits akos que lui contait Kamité, puis il se prit d’affection pour elle et désira l'aimer.
Kamité proposa alors à Patarés de s’aimer pour accomplir son dernier acte sacré.
Patarés aima Kamité, et Kamité devint la première prêtresse des Arska.
Kamité voulu revoir la cité de Ouarhé, Elle remonta le second
fleuve puis descendit le fleuve Adon jusqu’aux grands lacs. Là, elle
voulut entrer dans la cité de Ouarhé mais sa sœur Inem y était devenue reine et voyant Kamité lui refusa l’entrée. Kamité dut repartir et continua jusqu'à la cité de Mari au bord de la mer intérieure occidentale.
Elle leur offrit les présents des arska et leur offrit l'accès à la
mer intérieure orientale. Ils la reçurent avec bonté et lui offrirent
de l’Ambriar des feuilles de Pithé et des fruits de Mekte.

Le pays Arkan et la cité de Téos qui contrôlait la cité de Mari firent
des échanges et s’enrichirent ensemble. Les arska donnaient des
viandes et des roches de lumière et rapportaient des fruits et des
plantes des terres d’Akoy. Mais La reine Imen d’Ouarhé fut jalouse et mena une armée pour attaquer les Arska. Kamité apprit la nouvelle et fit mettre des barrages sur le second fleuve empêchant sa sœur d’arriver au pays d’Arskan. Pendant ce temps elle partit avec ses hommes et traversa la grande plaine pour rejoindre Ouarhé avant Imen.
Les hommes lion d'Arskan envahirent la cité en une nuit. Lorsqu’Imen retourna au pays des grands lacs, sa sœur avait pris la cité d’Ouarhé.
Imen se soumit, mais Kamité lui rendit le pouvoir sur la cite à
condition de lui laisser le second fleuve et de lui laisser  la cité
de Mari.
Kamité rentra alors en Arskan rejoindre Patarés, mais tomba malade et mourut pendant le voyage.
Les hommes lion la mirent en terre à l'ombre du mont Ahamos
et
posèrent une pierre de feu sur son front comme l'avaient fait les
téos pour leur reine Mahi-Tanek.

Livre II chapitre 5 : le crépuscule

Hycé et Ator, les plus jeunes enfants de Makéha et Bakouha naviguèrent vers les eaux froides des Boréhar. Ils fondèrent la cité
d'Hycéa sur l'estuaire du grand fleuve de Sikit qui traversait la
grande plaine du pays de Bouhal.
Ator organisa autour de lui les hommes du clan pour chasser dans la plaine, tandis que les femmes organisaient la cité. Un jour de chasse, Ator fut tué par un Géton. Arhéné qui était plus jeune le remplaça pour commander la chasse. De retour à Hycéa il voulut commander la cité à la place d’Hycé. Elle refusa et le fit jeter hors de la cité. Arhéné en colère prit avec lui des hommes et attaqua la cité d’Hycéa. Hycé fut tuée et Arhéné devint roi d’Hycéa et de la grande plaine.

De toutes les citées Akos, Hycéa était la moins heureuse.
La grande plaine du pays de Bouhal était froide et inhospitalière. Les terres reculées du pays étaient envahies par les glaces, et l’eau qui coulait dans les marais était froide toute l’année.
Arhéné eut sept enfants. Comme il ne voulait pas diviser son royaume, il envoya ses fils construire de nouveaux comptoirs sur les hautes terres et laissa à ses trois filles la cité mère en héritage. La cité d’Hycéa grandissait et prospérait, les comptoirs de l’arrière-pays s’accroissaient aussi. Les hivers étaient froids et les fils d’Arhéné avaient construit leur cité sous terre. Ces homme du froid ne laissaient pas de pouvoir aux femmes, ils se battaient souvent entre clans pour une source ou une colline. Ils rejetèrent l'autorité d’Hycéa et ne reconnurent plus l’identité Akos. Ils ne croyaient plus en la divinité de chacun et dirent que seuls les chefs détenaient la divinité de leurs ancêtres.
Ce fut la première arrogance des enfants de Lanna et Alamon.

Téottés était le chef du clan des Senosis, descendant de Seno fils
d’Arhéné. Il était connu pour sa très grande force et sa cruauté. Il
dépassait les autres d’une tête et était fort comme trois hommes. Lors d’une chasse il avait tué seul un Baroul et avait gardé sa corne. Les autres tribus le craignaient et évitaient d’affronter son clan.
Un jour un étranger arriva dans leur cité. Il demanda l'hospitalité qu’on lui accorda. Il était un raconteur l'histoire et donnait à qui voulait l’entendre des nouvelles de la grande cité et du monde. Il dit aux habitants de Senosis qu’ils portaient tous en eux une flamme divine que seules les femmes, si elles le souhaitent, peuvent révéler. Il
leur dit qu’au delà des terres et des mers vivent des akos comme eux
dans des pays chauds riches en arbres et en fruits.
Téottés cria de rage et tua l’homme. Il dit que la cité d’Hycéa ne
méritait pas son bonheur et qu’il allait la lui prendre.
Téottés fit fondre des pierres de métal, fit construire des armes, puis rassembla toutes les cités de la plaine et fit une grande armée
pour attaquer la cité mère. Informée trop tard, la reine Béchama n’eut pas le temps de demander secours aux cités akos et referma ses remparts empêchant les hommes des plaines de rentrer.
Téottés  attendit une lune devant les remparts et décidat attaquer la
grande cité. Les Hycéens étaient très affaiblis et ne purent résister.
De dépit, la reine lança trois navires pour sauver les enfants de la
cité, mais les hommes de Téottés réussirent à en brûler un.
Téottés pris possession de la cité après avoir massacré tous ses habitants.
Il régna en roi absolu sur tout le pays de Bouhal.
Mais son peuple ne vivait pas mieux pour autant et protesta.
Téottés fit alors construire de nouveaux bateaux et inventa de
nouvelles armes pour attaquer la cité d’Afalh.

Le roi Atala d’Afalh fut pris par surprise et sa cité fut détruite par
les Hycéens en une journée.
En une saison, toutes les îles de la cité d’Afalh étaient entre les
mains de Téottée.
Anapta fils d’Atala, s’en alla demander secours à la reine de Téos.
Chahabé, reine de la cité de Téos accueillit le prince et lui offrit
son aide. Elle rassembla tous les peuples Akos et les peuples d’Akoy
pour repousser la terreur de Téottés.
Il fallut une année au peuple akos pour réunir une grande flotte armée. Pendant ce temps Téottés avait asservi la cité de Bitché.
Bientôt tous les bateaux akos arrivèrent près de l’île d’Afalh.
Téottés lança ses bateaux à son tour.
La bataille commença le jour d'Alamon. Presque tous les
bateaux
coulèrent, les Akos avaient rejoint la côte et avançaient vers la
cité. Mais les Hycéens avaient des armes inconnues et
presque tous les akos moururent.

Lanna et Alamon virent la guerre des hommes.
Ils furent pris de tristesse et de colère pour leurs enfants qui
avaient oublié le sacré du vivant.
Alamon se retira de l'autre côté de la terre, et chercha des hommes
encore digne de son héritage. Il alla voir Oleakos. Oleakos étaient un homme sage descendant de Shaonne qui vivait de l'autre côté de la terre.
Alamon lui dit :
- Oleakos. Les hommes de la terre que nous avons fait
naître se font la guerre. Ils ont oublié l'arbre de vie qui fait de
chaque vie un être divin. Ils ont oublié notre nom.
Dans notre colère nous allons les punir de leurs méfaits.
Toi tu es sage et bon. Traverse le monde pour accueillir tous les
hommes, les femmes et les enfants bons que tu rencontreras. Prends aussi les plantes et les animaux de la terre, car ils ne sont pas responsables de la folie des hommes.
Lanna s'approcha alors de la terre et cria aux hommes sa colère.
L'obscurité envahie la terre.
Le feu tomba du ciel et détruisit les terres de Téos
Les eaux de la mer et les eaux du ciel se rapprochèrent et
détruisirent toutes les cités qui avaient laissé faire cette guerre.
La terre s'ouvrit et laissa sortir des flammes.
Seuls les hommes des terres profondes survécurent.
Puis Lanna calma sa colère et regarda le monde.
Quand elle vit qu'elle avait détruit toutes ses terres elle fut prise
d'une grande tristesse.
Alamon revint alors éclairer la terre.
Oleakos qui avait vu Alamon réapparaitre voulut retourner sur la terre.
Il lança un oiseau dans le ciel. L'oiseau ne trouvant pas de terre
revint. Chaque jour il envoya un oiseau au ciel mais chaque jour
l'oiseau revint.
Au septième jour, l'oiseau ne revint pas.
Alors Oleakos retrouva la terre qu'il avait quittée.
Il s'adressa à Lanna et Alamon et leur dit.
- J'ai écouté vos paroles pour sauver les hommes les femmes et les
enfants justes. J'ai sauvé les animaux et les plantes qui ne méritaient
pas votre colère.Que puis-je faire maintenant ?
Lanna dit à Oleakos.

- Tu es un homme sage. Guide les tiens et apprends leur la mémoire de l'arbre de vie et de l'Etikoa. Désormais, ce seront les filles et fils
de Taros et Mangi qui règneront sur le monde. Et ils ne rompront pas le pacte sacré de vie, car ils savent quelle peut être la colère
d’Alamon et de Lanna. 

Livre III chapitre 1 : l'histoire de Paré-Imédé

Le temps de l'Ahané était passé et les rois des terres d'Arskan dominaient les terres connues.
Ils commerçaient en frères avec les akos de la cité de Mari sur la mer intérieure occidentale.

Pararé-Imédé fils de Pararé-path était roi d’Arskan et des terres des deux fleuves. Son royaume s'étendait des îles de Moue à la cité d'Arskan.
Les arkas avaient fondé de nombreuses cités où ils vivaient en frères avec les enfants de Mangi. Telle la cité de Balbisos sur les terres rouges, la cité Semer-Naré dans la mer blanche ou le royaume de Téménak le long de la petite mer.
La puissance de Pararé-Imédé était grande, mais tous les échanges qu'il pratiquait avec les Akos de Téos transitaient par la cité de Mari dont Ché-Nana était la reine.
C'était elle qui décidait des quantités d'ambriar et de nekmet que les arskas pouvaient échanger.

Pararé-Imédé n'acceptait pas que sa puissance fut altérée par l'hégémonie d'une petite cité Akos sur la mer intérieure.
Il décida alors d'envoyer une délégation à la cité de Téos pour leur proposer de commercer directement sans transiter par Mari.
Atsis, fille de Pararé-Imédé et future reine d'Arskan prit la tête des convois.
Elle était fine négociatrice et ne doutait pas de son pouvoir de persuasion.

Les navires traversèrent les deux mers et l'océan jusqu’à la cité de Téos. La princesse offrit au roi Athanas les trésors les plus précieux de l'Orient en échange de sa complaisance. Le roi fut touché par les cadeaux et les accueillit dans son palais.
Athanase comprit rapidement le but de cette visite. Il savait que s'il cédait à la requête d'Atsis Mari perdrait tout pouvoir sur la mer intérieure et l'ensemble des akos par la même occasion.
Cependant il était touché par la force et la beauté d'Atsis et n'osait pas lui dire non.
Pour gagner du temps il l'invita à visiter les terres d'Akoy.
La princesse qui sentait sa négociation en bonne voie accepta l'invitation sans crainte et partit pour un voyage d'une lune.
Athanas en profita pour envoyer un navire auprès de Ché-Nana l'avertissant de la requête des arskas.
Lorsqu'Atsis fut revenu de son voyage elle avait apprit et découvert beaucoup de choses sur les Akos et les peuples des terres d'Akoy.
Le roi l'invita à la rejoindre dans son palais et lui dit :
- Atsis princesse d'Arskan ton père Pararé-Imédé est le plus grand descendant des hommes d'avant. Sa puissance est connue jusqu'au royaume de Wemu. Vas et dis lui qu'il restera l'ami de akos s'il continue à respecter chacun d'eux.

Les navires d'Atsis retournèrent ainsi sans victoire.
Lorsque leur convoi passa au large de Mari, Ché-Nana envoya des barques vers eux et fit enlever Atsis.
Elle laissa les navires Arskas rejoindre Pararé-Imédé pour lui dire qu'il ne reverrait plus sa fille s'il tentait à nouveau de leur nuire.

Pararé-Imédé tomba alors dans une grande mélancolie.
Il fit brûler les bateaux sous les trois temples et jeûna au pied de l'Apara-al.
Une lune passa avant qu'il ne revienne dans sa cité.
Tous attendaient ses ordre et il ordonna de partir attaquer Mari pour sauver Atsis.

En quelques jours tous les navires Arka avaient rejoint la baie de Mari. La cité de Mari, comptait trois fois moins de guerriers, mais avait renforcé sa défense et semblait imprenable.
Ché-Nana envoya des émissaires demander de l’aide à Athanas roi de Téos, et Héméné, reine d'Ouarhé.
Pararé-Imédé exigea qu’on lui rende sa fille en échange de quoi il retirerait ses troupes. La reine répondit en lançant des nuées de flèches et de feux sur les navires arskas.
Les arskas se replièrent plus loin sur la côte jusqu'à ce qu'ils ne soit plus visibles.
Ché-Nana crut d'abord avoir gagné, mais elle apprit que Pararé-Imédé allait attaquer le lendemain à l'aube.
Elle fit alors vider la ville avec vivres et animaux pendant la nuit.
Et au matin, La flotte arska attaqua une ville sans défense.
Ils quittèrent leurs navires et entrèrent dans la cité.
L'armé de Ché-Nana attaqua alors depuis la terre accompagnée de ceux de la cité de Ouarhé. Ensembles ils enfermèrent Pararé-Imédé et les siens dans les murs de Mari.
Sans vivre, ils ne pouvaient résister. Mais Pararé-Imédé gardait confiance car il attendait le secours des cités sœurs de la mer intérieure orientale.
10 jours passèrent lorsqu'apparurent les navires de Kamis roi de Téménak. Mais le même jour, arriva aussi le roi Athanas et les Akos des terres d'Akoy.
Dans son palais Ché-Nana chassa les combattants arskas.

(Pararé-Imédé a perdu la bataille et les siens, Athanase part pour prendre le royaume d'Arskan)
(Un homme à terre) se releva et implora Pararé-Imédé
Pararé-Imédé était à moitié mort lorsqu'il quitta la forêt, mais il était trop tard et la cité d'Arskan était en feu...

Livre III chapitre 2 : la reine Mirina

Les enfants de Mangi et Taros s’étaient multipliés et avaient parcouru les terres et les mers.
La reine Mirina des damis et de la cité de Sémer-Naré, apprit la défaite des arskas et craint pour son royaume. Elle rassembla tous les navires de la mer blanche et partit vers Arskan pour combattre les Téos.
Quand elle vit que le royaume d’Arkan avait été anéanti, et que les temples d’Istar, d’Alamon et de Lanna étaient détruits, elle entra dans une grande fureur et lança son armée sur les téos qui s'étaient tant enivrés qu'ils ne purent se défendre.
En une journée les armées réunies des akos étaient détruites.
Mirina ne se laissa pas de repos et repartit détruire la cité de Mari et libérer Atsis, toujours prisonnière.
Mirina savait que Mari était bien défendue côté mer et que la cité de Ouarhé les protégeait du continent.
Elle fit prendre le fleuve Adon à toute son armée pour prendre Ouarhé depuis le Sud.
Le soleil était couché et les guerriers damis étaient fatigués, mais Mirina fit attaquer la cité le soir même car elle savait qu'Héméné ne s'y attendrait pas.
Le temps que les habitants d'Ouarhé organisent leur défense, les damis étaient déjà rentrés et avaient pris Héméné.
Aucun mal ne fut fait aux Akos d'Ouarhé mais aucun ne pouvait quitter la ville sans l'autorisation de Mirina.
L'accès terrestre vers la côte n'était plus protégé et Mirina n'eut aucun mal à monter jusqu'aux murs de Mari.
Mirina fit alors dormir les siens la journée pour pouvoir à nouveau prendre la ville au coucher du soleil.
Lorsque Ché-Nana vit l’armée de Mirina l’attaquer depuis les terres, elle n'eut pas le temps de contre attaquer, et Mirina entra dans la ville.

Les Akos avaient définitivement perdu leur domination sur les mers intérieures. Ainsi commença le temps nouveau des Amirpa.

Atsis s’était prise d'affection pour Athé fils d’Athanase, et implora de lui laisser la vie.
Mirina accepta mais exigea qu’il reparte à Téos reprendre le royaume de son père et ne plus revenir dans les mers intérieures.
Atsis retourna en son pays d'Arskan mais elle était maintenant la dernière arska. Les Damis qui étaient restés dans la cité la prirent pour reine.
Atsis deviens ainsi la première reine du troisième âge du pays d'Arskan.

Mirina régnait seule sur les deux mers intérieures.
Plus aucun akos ne pouvait y pénétrer et seuls quelques navires choisis par la reine avaient le droit de voyager vers les terres d'Akoy.

Le royaume de Mirina était devenu si grand qu'elle ne pouvait pas le régir seule.

Elle voulut d'abord que la morale et la tradition gardent la mémoire de ses ancêtres. Elle attribua à Itibé la fonction de prêtresse suprême afin d'apporter à tout être des terres connues les valeurs communes de Taros et de Mangi. Itibé alla à la source d'Appasa et y unifia les cultes des 4 mers autour des lanides.


Mirina demanda ensuite à son fils Pagas de protéger et de transmettre le savoir.
Pagas resta auprès de sa mère à Semer-Naré et fit collecter à travers le monde tous les savoirs et enseignements utiles aux damis.
Il envoya à travers les terres connues et inconnues des Pagasis pour enrichir le savoir des hommes à travers le monde et le temps.
Il rassembla ainsi le savoir et l'histoire des akos, des sabéens, des hommes beaux, des wemus et des hamathés.
Mirina fit mettre des représentants de son pouvoir dans chaque cité et elle en changeait tous les ans. Elle fit ensuite un conseil des anciens délégués qu’elle consultait pour prendre les grandes décisions du royaume.
Au matin de sa soixantième année Mirina monta sur le mont qui dominait sa cité accompagnée de son fils Pagas. Ils y passèrent plusieurs jours à parler de l’avenir des damis
Lorsqu’ils descendirent, ils présentèrent aux femmes et aux hommes les trois grands préceptes qui devaient les guider.

Ne fait rien qui puisse nuire à autrui
Ton esprit doit être aussi pur que tes actes
Tous tes actes bons ou mauvais te seront rendus au double

Ces trois préceptes furent adoptés auprès de tous les peuples de la mer intérieure. Des lanides partirent à travers les mers et les terres pour que chacun connaisse et respecte ces grands principes.
Quand vint le terme de sa vie, Mirina monta une dernière fois sur le mont des pagasis et demanda à s'y faire inhumer pour rejoindre Alamon dans le ciel.

Les pagasis l'élevèrent au sommet du mont la couchèrent sur une dalle grise et la laissèrent monter vers le soleil.